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Interview autobiographique avec Soumaila Diakité, fondateur d'Arcare Concept

www.arcareconcept.com

25 avril 2020

#No114

Que vous soyez en France, au Etats-Unis, en Afrique de l'Ouest, du Centre ou ailleurs, vous avez surement entendu le mot "Arcare Concept" sur les réseaux sociaux ou lors d'une conversation. Cet article est une autobiographie pour vous faire connaitre Arcare Concept, son fondateur et les objectifs d'un tel concept. Après avoir interviewé plus de 50 personnes inspirantes, Soumaila Diakité a décidé de se soumettre à cet exercice complexe de parler de soi, en termes de réussite et d’échec, de la manière la plus humaine tout simplement : un dicton dit qu'en parlant aux autres, c'est mystérieusement à soi qu'on parle d'abord et surtout.

"En attendant, tel un storytelling comme nous avons l'habitude de réaliser pour le compte de nos collaborateurs, nous allons vous plonger, version grandeur nature, à l'image de la pensine de Dumbledore dans un récit pas comme les autres. "

Alors nous vous invitons à lire Soumaila, se parler à lui-même de manière détournée en vous parlant. Évoquant dans cet article les pistes à privilégier pour développer l'Afrique mais aussi les territoires d'Afrique à l’échelle locale et son ambition de participer à cet travail qui consiste à repenser les territoires africains, notamment le cas du Mali, Soumaila est un rêveur révolu comme l'appel certains. Et alors! Est-il interdit de rêver dans un contexte où le rêve devient une réalité virtuellement accessible? Le monde a-t-il changé ou a t-il été toujours rêvé, conçu puis bâti par le relais d'hommes et de femmes à travers les âges jusqu’à nous parvenir tel que nous le connaissons? Devons nous, nous séparer de cet héritage de ''rêveur", souvent à l'avant garde ou à l'origine des grands changements dans l'histoire humaine? Nous laissons chacun répondre à cette question. En attendant, tel un storytelling comme nous avons l'habitude de réaliser pour le compte de nos collaborateurs, nous allons vous plonger, version grandeur nature, à l'image de la pensine de Dumbledore dans un récit pas comme les autres.

Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?

Je m'appelle Soumaïla Diakité, je suis malien et j'habite en France. Je suis marié et doublement Papa. J'ai fondé ce blog avec l'intention de donner la parole aux parcours de personnes inspirantes pour les autres, celles qui excellent dans ce qu'elles font, celles qui donnent envie aux autres de s'engager d'une manière ou une autre. L'autre objectif, plus lointaine, est de promouvoir la communauté africaine à travers le monde, mais aussi à l’échelle communautaire car je suis convaincu que la détermination et la réussite sont des phénomènes contagieux et si on voit quelqu'un qui nous ressemble accomplir quelque chose de bien, cela nous motive à le faire avec la conviction que ce n'est pas impossible.

Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités ?

Je me définis comme quelqu'un de :

  • spontanée, j'ai la conviction que lorsqu'on croit en quelque chose, il faut agir sans perdre de temps car bien souvent les bonnes circonstances, les opportunités, l'expérience et le leadership viennent au bout de l'action constante. 
  • patient, profondément patient et cette qualité m'a toujours amené le meilleur dans la vie. Comparée à la première qualité que je viens de citer, cela parait contradictoire mais pas du tout. La patience qui s'accompagne souvent de la vigilance, est une qualité qui s'éveille naturellement en moi lorsqu'il s'agit de prendre les décisions les plus importantes de ma vie. 
  • croyant, car la Foi est une qualité qui n'est pas donnée à tout le monde. la qualité de croyant peut s'identifier à une religion comme elle peut concerner notre rapport à une personne, un Papa, une Maman, un Frère ou une Sœur, un(e) Conjoint(e) ou encore à un projet. Ainsi un mot peut être adapté à plusieurs réalités qui peuvent s'imbriquer les unes sur les autres. 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Dès le lycée je me suis orienté avec l'aide de mon Père, vers la filière économique. Après le Bac, j'ai fais une année sabbatique au Mali durant laquelle je préparai ma venue en France dans le cadre de mes études supérieures. Avec mon Père on a convenu que je m'inscrive dans le parcours Administration Economique et Sociale (AES). Après mon admission à l'Université d'Orléans j'ai continué dans ce parcours jusqu'à ma Licence 3 parcours Comptabilité-Gestion qui s'est soldée par un premier redoublement. Ce fut un choc inédit, car de ma vie je n'avais encore jamais redoublé une classe. Par la suite mon Père m'a conseillé de changer de filière mais j'ai voulu réessayer une voie qui m'a fais connaitre pour la première fois l’échec, une réalité que je ne connaissais pas. Après ma seconde tentative qui a aussi échouée, j'ai commencé à prendre du recul sur ma personne et me poser les bonnes questions : est ce que je suis fait pour ça? Est ce que j'ai vraiment envie de continuer dans cela? Quelles sont les autres alternatives? j'ai décidé de m'orienter vers une filière qui me plairait. Ayant décidé de terminer cette deuxième année de L3 même si je savais que l’échec était quasi-inévitable compte tenu de mes résultats, j'ai anticipé sur l'année suivante en sollicitant une Conseillère d'orientation de la Fac d’Orléans. Une étude de mon profil nous a conduit vers la filière d'administration des structures sanitaires et médico-sociales.

"Pourtant c'est au milieu de cette épreuve que j'ai su aller de l'avant, prendre mon destin en main car il me fallait coûte que coûte obtenir le bon Master II. Ce qui m'a conduit à Toulouse après avoir été accepté à l'Université Jean Jaurès dans le Master Management des Projets Numériques, que j'ai validé en 2016 avec Mention Bien."

C'est comme ça que j'ai pu intégrer l'IAE de Limoges dans le cadre d'une L3 AES Santé Sociale en 2011. Cette formation qui s'étale sur 3 ans m'a permis d'apprendre le fonctionnement ainsi que le management des entreprises sanitaires et sociales ainsi que des structures solidaires et sociales (associations, fédérations, coopératives, etc..). Malheureusement j'ai échoué à obtenir mon Master II à cause de la soutenance de fin d'étude qui s'est mal passée: oui en France, si tu n'entres pas dans les faveurs de ton tuteur de stage en Entreprise, tu peux échouer pour cela car il a presque le droit de vie ou de mort sur ton projet professionnel, souvent, en dehors de toute objectivité. Pour la 3ème fois j'ai donc connu l’échec : ayant validé tous les modules sauf le stage, j'ai fini par laisser tout ça derrière moi pour continuer une Maîtrise en Administration Générale et Territoriale. Mon statut d'étudiant étranger, la difficulté d'avoir un emploi stable et l'insuffisance des ressources ne me laissait pas trop le choix de me reposer dans une telle société. J'ai donc terminé avec succès cette année de Maîtrise sanctionnée par un stage de 5 mois à la Mairie de Couzeix. Dans cette collectivité, j'ai été Chargé de Projet Territorial dans la conception du Plan Communal de Sauvegarde qui sert à lutter contre la survenance des catastrophes naturelles et industrielles dans l'objectif de mettre à l'abris la population civile face à l'urgence systématique dans ce genre de cas. Cependant cette année de 2015 qui a été pleine de succès avait également son lot de misère. La même année, j'ai obtenu une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Pourtant c'est au milieu de cette épreuve que j'ai su aller de l'avant, prendre mon destin en main car il me fallait coûte que coûte obtenir le bon Master II. Ce qui m'a conduit à Toulouse après avoir été accepté à l'Université Jean Jaurès dans le Master Management des Projets Numériques, que j'ai validé en 2016 avec Mention Bien.

La ville de Toulouse a été essentielle dans mon parcours actuelle, car c'est là bas que j'ai découvert les Fab Lab (Laboratoire de Fabrication). Ce concept m'a fait découvrir la satisfaction que procure le potentiel créatif : avec mon groupe, nous avions pour projet de créer un t-shirt Polo à partir d'un tissus traditionnel (il s'agit d'un tissus traditionnel mahorais fourni par une camarade de classe). Le résultat a été ... affreux, mais j’étais fier de créer quelque chose avec le concours des autres. C'est aussi à partir de cette dernière année que j'ai découvert ma passion simultanée pour :

  • la communication : j’ai été le Community Manager de l'Association des Élèves et Etudiants Maliens de Limoges puis de la promotion de Master II Manager des Projets Numériques (Toulouse). La même année mon amie Sira Cissé, actrice et fille du célèbre Cinéaste malien Souleymane Cissé, m'a demandé d'animer sa page Facebook (Paris). J'ai été également Ambassadeur-Limoges de la start-up Welp (Paris), au sein de laquelle j'ai organisé des campagnes de porte-à-porte et un événementiel autour de la découverte des services offerts (par la start-up) à la grande Bibliothèque municipale de Limoges. 
  • la mode parce que la fabrication du T-shirt Polo a provoqué en moi le déclic de créer ma propre marque de vêtement. 

Pour conclure je dirai que chacun de nous a un parcours fais de nombreux détours. Il y a certains qui se fixent un objectif et qui les atteignent du premier coup d'autres ont besoin de tester, d'apprendre, d'échouer, de se sentir sous pression pour révéler le meilleur d'eux-mêmes. Mon parcours semble clairement indiquer que je fais partie de la deuxième catégorie de personne, du moins, à ce stade de ma vie. Après l'obtention de mon Master II, je suis remonté sur Paris dans l'objectif de chercher du travail. Une nouvelle aventure commençait, celle qui n'est pas de tout repos : chercher du travail dans le secteur de la communication qui fonctionne beaucoup par affinité et réseautage, lorsqu'on vient de terminer la fac, avec peu voire pas du tout de réseau, avec le désavantage d'être noir, étranger, avec juste un titre de séjour provisoire de 1 an.

Parlez nous de la création d'Arcare Concept?

En Île-de France j'ai découvert une autre manière de voir les choses. Cette année sabbatique m'a aussi permis de penser à mon projet d'entreprise. Mais le plus urgent était de trouver du travail dans une ville qui coûte excessivement chère. Ayant brièvement travaillé dans un magasin de vêtements professionnels (vente de tenue pour les différentes catégories d'agents de sécurité), j'ai fini par trouver un contrat CDI chez H&M le géant de l'habillement en tant que vendeur. Grâce à mon expérience dans cette entreprise, j'ai pu apprendre énormément de choses sur les métiers de la mode, les techniques commerciales, les enjeux liées au développement durable et le secteur de la vente. J'ai particulièrement appris sur les valeurs internes de H&M, notamment FRANCE avec :

  • F comme Franchise et ouverture d'esprit,
  • R comme Restons simple (dans les processus),
  • A comme Amélioration Constante,
  • N nous sommes une Équipe, 
  • C comme Conscious (la conscience des coûts et l'éco-responsabilité)
  • E comme l'esprit d'Entrepreneur.

Évoluer chez H&M pendant 17 mois m'a permis de créer Arcare Concept avec un volet mode et un autre dédié à la communication. La création de l'entreprise a coïncidé avec la fin de mon séjour provisoire de 1 an obtenu à la fin de mes études : ce qui a abouti sur la situation similaire à l'OQTF car la personne qui n'a pas pu trouver un travail équivalent à son niveau d'étude est contraint de ne pas travailler pendant que la Préfecture statue sur son cas avant de le régulariser ou de le renvoyer dans son pays d'origine. Toujours fidèle à moi même et mes convictions, j'ai continué à poursuivre mes objectifs. Cette période a aussi coïncidé avec deux des événements les plus extraordinaires de ma vie, il s'agit de mon mariage et de la naissance de mes filles. Peu après mon départ de H&M faute de titre de séjour valide pour travailler, j'ai utilisé ce temps de confinement professionnel pour proposer ma première collection nommée Kodesh et Kotiè. Cette première collection encore disponible sur la boutique en ligne, est composée, à la fois par des pièces casual que nous pouvons porter dans la vie de tous les jours ainsi que par des pièces plus classes, sobres, conçus pour aller travailler. En parallèle j'ai créé le blog qui me permettait d'interviewer les entrepreneurs et porteurs de projets afin de promouvoir leurs activités. Le blog reste à ce jour la prestation de communication la plus demandée par les collaborateurs dans le volet communication.

Promouvoir votre business ou entrer en contact avec des professionnels compétents sur

Pour conclure je dirai que l'histoire de la création d'Arcare Concept tourne autour d'une rage, d'une frustration que connaissent énormément d'étudiants (surtout les étrangers) qui se retrouvent diplômés sans pouvoir trouver du travail équivalent à leur formation. Le statut d'étranger n'arrangeant pas les choses pour les étudiants africains, ces derniers se retrouvent souvent obligés de faire du travail de basse besogne (je tiens à préciser qu'il n'y a pas de métiers inutiles) alors qu'ils figurent parmi les plus éduqués de la société française car justement leur condition de séjour en France est liée à l'effort d'étudier. Créer Arcare Concept venait aussi de mon Père qui trouvait que je gâchais mes compétences en les offrant quasi-gratuitement à d'autres au lieu de les utiliser pour créer ma propre entreprise et donc mon propre job car j'en étais capable. Ses conseils et son pragmatisme ont été indispensables dans ma décision d'entreprendre. Aujourd'hui la start-up a 2 ans, elle est encore à l’état de test : elle crée de la valeur et s'inscrit peu à peu dans l'horizon économique au niveau local et international.

Socialement engagée en faveur de la diversité, quels sont les 5 leviers à développer pour créer cette cohésion sociale nécessaire dans nos sociétés africaines?

J'ai écrit un article spécial sur le thème du développement territorial en Afrique. Ce dernier concerne largement cette question, cependant, pour la contextualiser à cette interview, je privilégie comme levier de développement :

  • les efforts publics et privés en faveur de l'entrepreneuriat car les jeunes regorgent d'idées et de projets cohérents mais sans appui pour les accompagner. certains ont des fonds à n'en que faire tandis que d'autres n'ont besoin que de cela pour changer les choses dans des secteurs entiers. 
  • l'éducation qui devient tellement accessible avec l’avènement d'internet. L'émergence des formations a distance peut devenir l'alternative pour l'Afrique et surtout pour tous ces parents qui n'auront plus besoin de dépenser des millions pour envoyer leurs enfants à l’extérieur qui n'est pas un endroit de tout repos pour des jeunes inexpérimentés et connaisseurs du monde qu'à travers internet ou la télévision. Pour le cas de la France, ils arrivent souvent en règle, étudient, finissent par s'habituer à la vie de là bas mais n'auront pour la plupart jamais d’opportunités réelles en termes de travail car la France fait face à une crise de l’emploi comme tous les pays du monde. Se mettant dans la perspective de l’échec parce qu'ils n'ont pas pu trouver du travail convenable après des années d'étude qui ont coûté si cher, ils ont le choix entre travailler au supermarché du coin (comme agent de sécurité pour les hommes, caissière pour les femmes), se retrouver en situation de clandestinité, épouser une personne ayant la nationalité ou faire un enfant avec cette dernière. Sans juger aucune situation avec mon regard incomplet, je me dis qu'une bonne offre d'éducation accessible depuis les pays d'origine évite beaucoup de frustrations et des situations dans lesquelles des vies se gâchent à cause de la poursuite d'un rêve qui n’était pas la meilleure option. c'est toujours frustrant de ne pas sortir pour visiter le monde lorsqu'on est jeune, mais c'est une envie qui finit par passer et de plus, ceux qui restent sur place et qui réussissent accèdent à un niveau de vie qui leur permet d'aller où ils veulent et avec qui ils veulent. 
  • l'investissement public et privé dans le secteur associatif qui est le socle de nos sociétés africaines. L'histoire globale de l'Afrique jusqu'à son histoire moderne et récente nous démontre que sa civilisation a été bâtie sur le partage et le respect de l'Homme.  Le Mali dont je suis originaire a comme surnom le ''Pays du Djatiguiya'' qui veut dire le pays de l'hospitalité à grande échelle. Je me rappelle dans mon enfance qui n'est pas si éloignée que même à Bamako, la capitale qui n'est pas souvent un lieu approprié pour la solidarité, les plus pauvres ne mourraient pas de faim. Tu pouvais être fauché et entrer dans n’importe quelle maison pour demander à manger et à boire à satiété. Aujourd'hui les facteurs économiques, sociales, politiques, sécuritaires ont mis à mal ce contrat social propre aux maliens, selon laquelle l'hôte est roi et le pauvre prioritaire. Repenser le secteur associatif est donc indispensable pour le développement de nos territoires. 
  • l'accès de tous ou d'un grand nombre à l'eau et l’électricité est une étape indispensable pour le développement de nos territoires. Cette action est intimement liée à celles qui ont été émises ci-haut : sans eau potable (la source de toute vie) ni électricité (le moteur du monde moderne) comment les populations pourront-t-elles entreprendre, créer, échanger, interagir avec le monde? comment les étudiants pourront bien s'instruire à distance? réaliser des projets concrets demandés par les Professeurs dans le cadre des travaux pratiques? 
  • l’accélération de la décentralisation pour permettre sur le moyen et long terme un développement cohérent et équivalent sur l'ensemble du territoire. Dans le cas malien, nous allons vers une situation pessimiste dans laquelle Bamako se concentre sur elle-même et elle s’étend dangereusement à travers un étalement urbain qui détruit plus qu'il ne préserve la biodiversité, l'environnement, les ressources naturelles comme l'eau potable par exemple. Ce volet est un domaine qui m'intéresse particulièrement et j'espère avoir l'opportunité de participer au projet inéluctable du ''repenser un nouveau Bamako'' ainsi que les régions. Un projet qui se fera tôt ou tard car tout semble indiquer que nous ne pourrons pas continuer dans cette voie. 

Citez nous un ou quelques échecs ou leçons apprises par l'homme que vous êtes aujourd'hui.

J'ai appris comme leçon qu'il fallait  :

  • apprendre à oser, car l'audace est une qualité qui peut être innée chez certaines personnes mais dans tous les cas elle doit être travaillée pour nous permettre d'être leader dans notre vie voire dans celles de ceux qui auront besoin de tuteur pour s'épanouir. Et cela est tellement beau si c'est dans le but de l’intérêt général. D'autant qu'on a tous besoin d'être sous l'ombre protectrice d'un tuteur avant de leader à notre tour si la vie nous en donne l'occasion. 
  • se connaitre et s’accepter car nous ne serons jamais comme les autres même s'il arrive qu'on les admire. ce point est une lutte permanente qui nous évite bien des maux dans la société comme les dégâts de la jalousie, l'avarice et l’égoïsme.
  • intégrer une vérité universelle : la vie a ses agendas différents des nôtres, il faut donc apprendre à composer intelligemment avec les deux agendas. L'un est le destin que nous ne pouvons ni repousser ni avancer et l'autre est notre libre arbitre et nos choix. Par métaphore je les compare à l'homme et la femme qui sont différents mis complémentaires et indispensables l’un pour l'autre : l'homme (connu pour sa rigueur et son impétuosité) est comme le destin, difficile, avec une tendance dictatrice, intransigeante, difficilement pliable. La femme, plus souple, subtile, spontanée, douce, à l’écoute des circonstances qui changent, mais aussi éprise de liberté, jouant parfaitement le rôle de nos capacités insoupçonnées ainsi que de notre libre arbitre qui nous pousse à faire des choix humains, avec des erreurs et des victoires. Et quiconque dans sa vie terrestre tente de dénaturer ses deux agendas doit se préparer aux conséquences énormes. Car l'univers nous montre chaque jour qu'il n'y a pas de petits gestes, rien n'est donc à minimiser. 

Quels sont vos projets d'avenir?

J'envisage, Incha Allah (si Dieu le veut ou plus exactement s'Il me le permet) de développer Arcare Concept pour ma descendance avec les règles d'humanité que cela nécessite. L'histoire nous enseigne souvent, que la génération suivante est meilleure que la précédente à condition que l'une accompagne l'autre avec sagesse. D'autant que cet héritage perpétuera le souvenir de ma Mère à travers des générations, comme ce fut le cas de son Homonyme, Khadidja, la première femme du Prophète Mohammed (paix sur lui) dont le souvenir est aussi vivant que les vivants eux-mêmes. Là, j'aurai réussi et n'aurai pas perdu mon temps sur terre. Nous avons déjà collaboré avec des entrepreneurs, des professionnels libéraux, des porteurs de projets, des associations et nous sommes en pourparlers avec un opérateur économique en vue d'une collaboration.

Si vous deviez remercier quelques personnes, qui sont elles et que représentent-elles pour vous ?

Je remercie :

  • le Prophète Mohammed (Paix sur lui) ainsi que tous les Prophètes (Paix sur eux) qu'il nous a fait connaitre sous leurs réelles essences, à travers les âges. Pour moi, ce sont eux les vrais coachs de vie. Nous trouvons chez eux tous les aspects de notre vie.  
  • mon Père, cet Homme à la vision aiguisée et au pragmatisme déroutant sans qui je ne serai pas l'homme que je suis et serai demain,
  • ma Mère qui est tout pour moi, les mots ne suffisent pas pour la remercier, ainsi le silence révérenciel est de mise sur ce point,
  • ma femme et mes filles, la famille dont je suis à mon tour le berger, là encore le silence est plus éloquent que mes mots,
  • mes frères et sœurs qui sont mes inspirations, chacun à sa manière, 
  • ma famille, qui me définit et me place dans une histoire, une lignée et à la croisée de liens immuables,
  • mes enseignants, particulièrement un. Il s'agit de Monsieur Oumar Ousmane Dembélé alias ODD qui m'enseigna durant le collège (dans le programme scolaire malien : de la 7ème à la 9ème année). En se basant sur mes capacités, il a prédit certaines choses sur moi que je suis curieux de voir se réaliser si Dieu le veut! 
  • Makan Diallo, mon tuteur à mon arrivée en France, 
  • mes meilleur(e)s ami(e)s, ces hommes et femmes qui m'éduquent à travers leurs qualités, malgré la distance, l'espace et le temps. 
  • 2 femmes qui m'ont particulièrement fait grandir dans mon parcours professionnel et personnel : il s'agit de Nathalie Chevreuil (ma Tutrice à la Mairie de Limoges) et Cynthia Bructer (Manager chez H&M). 
  • Sira Touré, ma Tante, celle qui fut mon roc pendant la période la plus agitée de mon existence, 
  • mes collaborateurs avant et pendant la création d'Arcare Concept. Tout ceux qui ont cru en moi à un moment donné, qui m'ont fais confiance malgré l’existence de professionnels plus expérimentés que moi. Cet acte vaut la plus grande reconnaissance de ma part. 

Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?

Je conseille aux jeunes :

  • l'innocence, c'est la vertu nourricière d'énormes qualités et elle protège contre beaucoup de défauts humains, 
  • l'ambition saine tant qu'elle ne vous détruit pas ni les autres, 
  • le mariage car cela stabilise. 

Citez 3 bienfaits immédiats de l'entrepreneuriat pour l'Afrique

Je cite en faveur de l'Afrique, la promotion d'un entrepreneuriat :

  • qui contribue à la réconcilier avec elle-même : cela passe par la confiance en nos talents et l'action de les secourir financièrement. Une solidarité qui nous manque beaucoup.
  • qui favorise une distribution plus dynamique des richesses. C'est d'ailleurs dans ce cadre que j'ai créé au sein de Arcare Concept, une plateforme solidaire et sociale, nommée Modibo Charity Concept qui consiste à investir gratuitement dans d'autres projets un pourcentage financier avec un caractère symbolique. 
  • qui favorise la culture de l'excellence. 

Quelle est la citation parfaite qui résume votre vie?

''C'est sur un terrain nu qu'on construit des gratte-ciels." Nel Jamila (Coach et chanteuse Ivoirienne)

Quelques mots sur Arcare Concept

En créant Arcare Concept j'ai intégré l'ambition permanente et vive de promouvoir au delà des actions entrepreneuriales limitées dans le temps et dans l'espace, la vision d'une société plus juste. Une société qui donne à celui qui n'a pas, met en lumière celui qui a été mis de coté, accompagne celui qui s'est donné l’ambition d'essayer. Car au fond nous sommes tous des apprentis et des bricoleurs de rêves que nous jugeons réalisables car à un moment donné nous avons été touchés par des événements marquants, moi, le premier! La communication, la mode et leur association stratégique semblent être, pour moi, des moyens puissants pour y parvenir. Vous avez des projets à réaliser? Laissez nous vous accompagner dans ce que nous savons faire le mieux, la stratégie managériale et digitale avec des outils performants et une approche qui se veut la plus humaine possible.

Arcare Concept & vous!

Pionnière dans la communication digitale au près des entreprises, des associations et des collectivités locales, Arcare Concept (ou l'Agence Concept 4'part) a comme objectif de vous accompagner vers des solutions simples et efficaces en termes de relation publique : imaginer, concevoir, réaliser les stratégies digitales dans un contexte numérique et technologique qui évolue en permanence. Notre Agence a progressivement mis en place les différents packages face aux demandes diverses et récurrentes de notre communauté de collaborateurs professionnels. Avec l'Agence Concept 4'part, vous ne verrez plus la communication digitale de la même manière : pour chaque package choisi, vous contribuez financièrement à la promotion d'un entrepreneur ou d'un porteur de projet.

Soumaïla DIAKITE

Contact : soumaila.diakite@gmail.com

Téléphone : 06 65 57 09 87