Notre invitée a un parcours inspirant, qui nous parle beaucoup, à travers sa polyvalence, sa valeur pour la jeunesse qui cherche l'inspiration afin de créer de la valeur. Ce parcours est celui d'Aminata Konaté qui est une entrepreneure aux multilples compétences. Créative, entreprenante, intuitive, ce qui explique sa capacité à s'adapter et relier les secteurs souvent différents. Journaliste, styliste, fondatrice d'école et maintenant la créatrice d'un restaurant qui propose les recettes africaines locales (qui se perdent peu à peu au profit de la restauration rapide) dans une ambiance qui valorise nos artistes. Elle se livre dans cette interview de manière à nous inspirer, nous requestionner sur nos réalisations et nos limites. Elle nous permet de comprendre à travers son parcours riche, que nous avons tous eu à accomplir au moins une fois quelque chose qui contribue à valoriser nos skills (compétences). L'important est de bien se connaitre pour se connecter à ces accomplissements qui nous renvoient à ce que nous savons faire avec passion, professionnalisme, à force d'apprentissage ou d'expérience. Le parcours d'Aminata Konaté nous permet de remettre sur la table l'importance des politiques ou des projets d'orientation des jeunes pour les accompagner vers leur accomplissement professionnel et elle serait une actrice importante dans ce projet dont la mise en place est indispensable sur le moyen et long terme. Son expérience, sa prédispostion à l'analyse et la recherche à travers son métier de journalisme, son ouverture d'esprit et son parcours diasporique plus ou moins long (Côte d'Ivoire, France) ainsi que ses accomplissements, lui donnent la capacité pédagogique de mettre en place une feuille de route pour réaliser ce projet important pour l'avenir de la jeunesse.
"Elle a conçu ce concept culinaire en associant l'immobilier (les locaux), l'architecture (la décoration), la culture (le vernissage), l'emplacement (le tourisme) dans la mesure où le quartier de Bamako Coura (traduction littérale : nouveau Bamako) n'a plus rien à prouver en termes d'histoire ou de charme car il fait partie des quartiers chargés d'histoire. "
La qualité de nos échanges dans l'interview le prouve. En parallèle de son parcours professionnel et entrepreneurial, Aminata est aussi une actrice du secteur de l'économie sociale et solidaire (ESS) car elle interveint dans le secteur associatif. Nous pouvons remarquer les influences solidaires dans sa manière de concevoir son restaurant que nous considérons comme un concept qui allie l'art culinaire et la culture. Il est très difficile de séparer l'art ou la culture d'une dimension de gratuité, de don de soi or ces valeurs sont les fondements de l'ESS. Vous souhaitez manger local ou africain? Vous êtes un touriste dans la capitale malienne? Vous êtes influenceur dans le secteur de la restauration ou de la cuisine? Vous êtes un journaliste spécalisé dans la gastronomie? Vous êtes un créateur de contenu autour des cuisines du monde? Vous souhaitez organiser des rencontres professionnelles ou inter-entreprises dans un cadre chaleureux? Nous aimons citer ces boulots qui n'existent pas ou peu chez nous. Mais comme le thème de l'orientation professionnelle nous l'exige, le devoir de proposition nous incombe pour susciter l'envie d'une vocation chez les jeunes ou les moins jeunes pour vous inviter à découvir le restaurant Farafina Fast Food (3F) qui vous offre un cadre artistique, architectural au cœur de la Ville de Bamako. Elle a conçu ce concept culinaire en associant l'immobilier (les locaux), l'architecture (la décoration), la culture (le vernissage), l'emplacement (le tourisme) dans la mesure où le quartier de Bamako Coura (traduction littérale : nouveau Bamako) n'a plus rien à prouver en termes d'histoire ou de charme car il fait partie des quartiers chargés d'histoire.
Vous souhaitez reserver? Contactez Aminata sur les réseaux suivants :
- Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100064003181397;
- Téléphone : +223 77 84 84 64 .
Nous vous laissons découvrir le parcours d'Aminata Konaté, qui nous prouve que nous pouvons rester en Afrique et relever le défi de la réussite qui est une succession d'essais.
Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?
Je m'appelle Aminata Konaté, plus connue sous le nom de Mimi Konaté. Je suis styliste de formation, j'ai également une licence en journalisme, aujourd'hui, je suis en reconversion professionnelle, présentement, je suis la promotrice d'un restaurant qui s'appelle Farafina Fast Food.
Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités ?
- premièrement : courageuse, parce que je ne lâche rien. Quand j'ai une idée en tête, je ne lâche pas. Et voilà, je me dis que c'est par la force du travail qu'on y arrive toujours. Quand on veut quelque chose, il faut aller chercher. Donc je dirais que je suis de cette trampe-là.
- deuxième chose : je ne sais pas si je peux appeler ça une qualité, mais je suis, on va dire, assez dans les extrêmes concernant ma personnalité. Chez moi, il y a rarement de demi-mesure . Je vais à fond dans tout ce que je fais et je ne tiens pas compte du regard des autres. Pour moi, l'enfer, ce sont les autres. Quand je fais quelque chose, je ne tiens pas compte de ce qu'on va penser de moi, de comment est-ce qu'on verra les choses. Et ça, ça m'aide beaucoup dans le domaine entrepreneurial, parce que j'ai commencé très bas. Je n'ai pas honte de commencer au plus bas de l'échelle. Et voilà, je me dis qu'il faut toujours commencer par quelque chose et persévérer. Et cela se reflète un tout petit peu dans tout ce que je fais dans la vie, dans mon style vestimentaire, dans mes choix de carrière. Dans tout ce que je fais, je tiens compte de la petite voix qui parle en moi.
- troisième chose, je dirais que je suis, et on dit de moi que je suis généreuse. Et cela se reflète un peu dans tout ce que je fais. Je me dis que c'est avec la générosité, la bonté et l'humanisme qu'on arrivera à faire quelque chose dans ce monde. Car personne ne peut évoluer seul. Et il faut avoir de l'empathie pour son prochain, pour que les choses puissent marcher. Donc je dirais que la générosité est aussi un de mes points forts. Et les gens disent même que ça se ressent même dans les portions que je fais concernant les plats, que je vends au restaurant.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J'ai l'habitude de dire que mon parcours est assez atypique. Et il est vraiment atypique parce que disons que j'ai fait les choses à l'envers. Moi mon rêve, c'était de devenir, soit styliste de mode, soit journaliste. Et je peux dire que j'ai pu réaliser ces deux rêves-là puisque j'ai commencé dans le domaine des médias depuis mes années de lycée. Je me rappelle que j'étais en 11e année au lycée quand j'ai été sélectionnée à partir d'un concours pour faire de l'animation sur l'ORTM à la chaîne 2. Depuis le lycée, j'y suis restée. Ça fait aujourd'hui une trentaine d'années que je suis dans ce domaine-là. Ça ne nous rajeunit pas, mais il faut dire que j'ai commencé très tôt aussi. Donc, après le bac, je suis allée faire des études de stylisme parce que c'était ce que je voulais réellement faire en fait. j'ai eu un CAP en coupe, couture et stylisme à Abidjan et j'ai fait quelques stages de dessin de mode en France. Et quand je suis revenue, je suis rentrée dans le circuit de l'ORTM, j'ai repris ma place d'animatrice à l'ORTM. Et par la suite, en 2002, j'ai créé ma première maison de couture. Ensuite, j'ai créé ma marque de vêtements Mimi K, qui à mon avis a eu beaucoup de succès. J’ai aussi créé la première école de mode qui est accessible après le bac : MODE SUP, qui aujourd'hui est fermée.
"J'ai décidé, donc, au mois de septembre dernier, le 30 septembre 2024, de rendre ma démission pour m'occuper entièrement de mon restaurant Farafina Fast Food. J'avais démarré mon restaurant qui, petit à petit, a fait son petit bout de chemin. Il commençait à avoir beaucoup plus de clients. il était très difficile pour moi de gérer les deux, de me donner à fond pour les deux. Mais je suis toujours collaboratrice extérieure à l'ORTM où je continue à produire deux émissions."
En 2010, j’ai tout arrêté, pour me consacrer uniquement à l’animation. Ensuite, j’ai fait neuf ans dans le système des Nations Unies comme animatrice radio au niveau de la radio de la MINUSMA qui s’appelait MIKADO FM. C’est aussi au cours de cette période que j’ai obtenu ma licence en journalisme. Quand la mission s'est arrêtée, je suis revenue à l'ORTM où j'ai été nommée cheffe de programme au niveau de la Chaîne 2. L’aventure a duré sept mois, j'ai rendu le tablier. J'ai décidé, donc, au mois de septembre dernier, le 30 septembre 2024, de rendre ma démission pour m'occuper entièrement de mon restaurant Farafina Fast Food. J'avais démarré mon restaurant qui, petit à petit, a fait son petit bout de chemin. Il commençait à avoir beaucoup plus de clients. il était très difficile pour moi de gérer les deux, de me donner à fond pour les deux. Mais je suis toujours collaboratrice extérieure à l'ORTM où je continue à produire deux émissions.
Parlez-nous de votre concept 3F Farafina Fast Food qui allie restauration et art.
Le concept de Farafina Fast Food, il est très simple. C'est un restaurant qui met en avant les mets africains, en particulier les mets maliens. Parce que l'idée de base, c'était de rendre accessibles tous ces mets-là qui, aujourd'hui, n'étaient pas vraiment à la portée de tout le monde. il est très difficile dans nos grands restaurants d'avoir des plats typiquement maliens comme, par exemple, le couscous africain, le bachi, le laro etc. Ce sont des mets dont tout le monde a envie de manger, que certains enfants de cette génération ne connaissaient pas. C'est rare qu'on les prépare à la maison, c'est rare de les trouver dans les restaurants. Et la plupart du temps, même pour acheter un beignet, il faut s'arrêter au bord de la route pour acheter ces mets-là dans les gargotes ou avec des vendeuses qui sont au bord de la rue ou les conditions d'hygiène ne sont pas très souvent proprement réunies.
Donc je me suis dit que ça pourrait vraiment être quelque chose à exploiter, d'autant plus que j'ai eu envie d'associer ma créativité à la cuisine locale. Cette démarche est quelque chose qui me passionnait fortement. D'ailleurs, mes amis me disaient à chaque fois de me lancer dans la restauration. Donc je me dis pourquoi pas, ce serait l'occasion de faire quelque chose qui me plaît. Le fait de l'allier avec l'art, c'était de combiner deux choses qui me plaisent. L’idée, c'est d'en faire un "restaurant-galerie" qui pourrait donner l'occasion, par exemple, aux jeunes artistes plasticiens, peintres, qui n'avaient pas l'occasion de faire des vernissages, de pouvoir exposer gratuitement leurs œuvres dans la galerie et d'en faire une sorte de café d'art. Ce qui pourrait donner l'occasion, par exemple, aux jeunes artistes plasticiens, peintres, qui n'avaient pas l'occasion de faire des vernissages, de faire leur preuve et se faire connaitre dans l'écosystème à l'echelle locale ou internationale sur le moyen et long terme.
Selon vous quelles sont les mesures nécessaires pour atteindre l'autosuffisance alimentaire au Mali ?
Pour atteindre l'autosuffisance alimentaire, ça passe par le consommer local. Je pense qu'on ne pourra s'en sortir que si on consomme les produits que nous produisons nous même, dans un cadre d'accessibilité favorable, à la portée de tout le monde. Aujourd'hui, il très difficile de manger des produits de l’agriculture locale.
"Nos marchés sont inondés de produits dont nous ne connaissons même pas très souvent la provenance et les qualités. Nos fruits et légumes viennent pour la plupart du Maroc, le poisson d’un partout, les supermarchés sont remplis de produits étrangers. La seule alternative pour s’en sortir, c’est de se tourner vers la production locale."
Nos marchés sont inondés de produits dont nous ne connaissons même pas très souvent la provenance et les qualités. Nos fruits et légumes viennent pour la plupart du Maroc, le poisson d’un partout, les supermarchés sont remplis de produits étrangers. La seule alternative pour s’en sortir, c’est de se tourner vers la production locale.
Parlez-nous de votre manière de vous positionner dans ce secteur qui valorise de plus en plus la diversité.
Pour moi, c'est de garder son originalité, justement, c’est comme ça qu’on peut promouvoir la diversité, quand tout le monde fait la même chose, on n'aurait pas de diversité. J'ai décidé de me positionner sur les mets locaux, les plats africains. C’est pour cela que ça s'appelle Farafina Fast Food. Notre objectif, c'est d'englober et faire voyager les clients à travers les goûts de nos recettes locales. Un voyage culinaire à travers l'Afrique pour déguster les plats phares de pratiquement tous les pays du continent. On propose par exemple l’attieke de la Côte d'Ivoire, le poulet soumbala du Burkina Faso, le yassa, le tchéboudienne du Sénégal et bien évidemment des plats de chez nous comme le bachi, le laro, le tho etc. C'est de proposer ce créneau et d'y rester.

Autre astuce pour me positionner, c’est le prix. Proposer des plats de qualité et qui sont accessibles. Je ne vois pas l'utilité d'aller rendre un plat pour paraître juste chic. J’applique la politique du juste prix. Je préfère miser sur la qualité même si ça prend du temps pour gagner plus. Pour moi 3F, c’est d’abord une passion, c'est une vision que je veux transmettre. Et je ne dirais pas que je ne veux pas gagner de l'argent, mais c'est plus cette passion-là que je veux faire partager aux autres.
Citez-nous un ou quelques échecs et les leçons apprises par vous.
J'ai appris qu'il ne faut pas se disperser quand on se lance dans l'entrepreneuriat. Quand on veut tout faire, on finit par ne rien faire de bon. Le secret, c'est d'y aller par étapes. Ne pas se disperser, j’en ai fait l'expérience quand j'ai créé mon école de mode. À l'époque, je travaillais à l'ORTM, j'avais également mon atelier de couture, j'étais pigiste pour d'autres journaux, j'ai collaboré avec d'autres personnes sur des festivals également, donc ça prenait beaucoup d'énergie et de temps, ce qui fait que je n'arrivais pas à m'occuper de tout correctement et à un moment mon corps ne suivait plus et je n’arrivais plus correctement à gérer mes finances donc tout a fini par partir en vrille et finalement j’ai tout arrêté en 2010 pour me consacrer à une seule activité qui était l’animation radio. Autre leçon que j'ai apprise aussi, c'est qu'on a beau enfuir notre passion au plus profond de nous, elle finit toujours par remonter quoi qu'on fasse. Il faut écouter sa petite voix, faire ce qu'on a toujours eu envie de faire et c’est cela la clé de la réussite.
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Quels sont vos projets d'avenir ?
En premier lieu, c'est de consolider déjà ce que je fais. Je me consacre aujourd'hui à 90 % à mon restaurant Farafina Fast Food. L'objectif, c'est de pouvoir développer le concept et pourquoi ne pas en faire une chaîne de restaurants et d'en ouvrir plusieurs. Quand ça sera fait, c’est de pouvoir retourner un jour à mes anciens amours, c’est-à-dire la mode.
Si vous deviez remercier quelques personnes, qui sont-elles et que représentent-elles pour vous ?
Je dirais tout d'abord un grand merci à mes parents qui n’ont jamais mis de frein à mes ambitions. Ils ne m’ont jamais dit, non, il ne faut pas faire ça, parce que ce n'est pas le domaine qu'on a choisi pour toi. Je n'ai jamais reçu de pression par rapport à ce que je voulais être, par rapport à ce que je suis. Je tiens vraiment à les remercier pour cela, car ce sont eux qui ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. C’est aussi l’occasion de remercier quelqu’un qui a cru en moi et m’a confié l’une de mes premières grandes missions, c’est à dire l'opportunité de pouvoir être cheffe habilleuse pour la cérémonie d’ouverture de la CAN 2002 au Mali et de créer aussi un magazine quotidien sur les contours de cet événement. Les retombés m’ont permis d’ouvrir mon atelier de couture. Il a cru en moi et m’a fait confiance à une période où je n’avais pas une grande expérience. Il y a aussi celui par qui tout a commencé pour moi dans le monde des médias, il s’agit de Oumar Barou Diarra, paix a son âme. Il était l’un des animateurs phares de la Chaîne 2. C’est grâce à lui que j’ai fait mes premiers pas sur cette radio en 1994 pendant que j’étais encore au lycée. Je n’oublie pas également tous ceux qui m'ont aidé à passer les différentes étapes de ma carrière. Ils sont beaucoup et ils se reconnaîtront sûrement.
Quelles sont les 3 qualités d'un leader ?
- C'est d'abord l'empathie. On ne peut diriger une équipe sans pour autant se mettre à la place de tout un chacun. Je ne dirais pas tout le temps prendre le social en compte parce que c'est l'une des plaies de l'entrepreneuriat dans notre société. Mais il faut aussi pouvoir se mettre à leur place et comprendre dans quelles dispositions ils sont. Selon moi les employés sont nos « outils de travail ». Mieux on les traite, mieux ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Ça permet de créer un environnement où chacun aussi se sent valorisé, dans l'objectif d'emmener l'entreprise de l'avant.
- Seconde qualité d'un leader, c'est de pouvoir déléguer, d'avoir confiance. Quand tu diriges une équipe d'une dizaine de personnes, tu ne peux pas tout faire à la fois. Tu ne peux pas surveiller en même temps les finances, la qualité des marchés, les clients. Donc, c'est de pouvoir s'entourer de bonnes personnes, de ceux qui connaissent le métier, ceux qui sont capables de mériter la déléguation.
- Il y a aussi la vision. Un bon leader sait ce qu'il doit faire, là où il veut emmener son équipe, il doit être capable également de définir une direction claire pour son équipe, il doit avoir cette capacité également d'anticiper, d'inspirer les autres, les motiver pour qu'ils puissent se joindre à l'effort collectif. C'est crucial pour guider une équipe vers le succès.
Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs ?
C'est le travail. Le travail bien fait. J'ai l'impression que cette jeune génération est un tout petit peu habituée à la facilité. Ça peut se comprendre, car cette génération a eu tout facilement, les nouvelles technologies, les conditions d'études, etc. Ça donne l'impression que tout est facile alors que le travail repose sur les mêmes valeurs qu'avant. Essayer de travailler sans se comparer à quelqu'un d'autre, je le dis toujours, les efforts qu'on fait soi-même, on en récolte toujours les fruits. Nous, on a été bénévole pendant assez longtemps sans avoir un salaire. Aujourd'hui, les jeunes veulent avoir tout sans fournir d'efforts. C'est le conseil de ne pas aller trop vite en besogne et de miser sur le réseautage et les échanges entre les jeunes entrepreneurs qui commencent. L’entrepreneuriat, c’est d’abord un investissement personnel. Il faut prendre sur soi-même et ne pas toujours mettre sa personne en avant. Ce n'est pas ce qui compte le plus.
Citez les bienfaits immédiats de l'entrepreneuriat pour l'Afrique ?
C'est tout d'abord, disons, les opportunités d'emploi que ça peut créer. On ne peut pas tous travailler dans l'administration publique ou privée. Donc, il est impératif de créer des petites et moyennes entreprises pour faire travailler ces jeunes-là qui sont la plupart du temps au chômage ce qui va améliorer le niveau de vie de la population, ça encourage également l'innovation, ça stimule également la croissance des secteurs-clés comme la technologie, l'agriculture et bien plus. Je pense que ça va permettre aux jeunes Africains aussi de pouvoir se réapproprier leur avenir et développer des solutions qui sont adaptées aux réalités locales. Et autre bienfait, c'est également l'économie, les rentrées d'argent que ça génère. Nous sommes et nous participons à notre façon à l'économie locale, même si ce n'est pas des masses mais ce n’est pas néanmoins à négliger.
Quelle est la citation parfaite qui résume votre vie ?
La citation qui résume ma vie, je dirais « il n'est jamais trop tard pour réaliser ses rêves ». Je crois qu’il n'est jamais trop tard pour faire ce qu'on veut dans la vie. La vie, ce n'est pas une course contre la montre. On a rien à prouver à qui que ce soit concernant ce qu'on veut faire, car notre vie ne regarde que nous et tout est possible. Quand on veut, on peut et il n'est jamais trop tard pour se créer ou se recréer. J'en suis la preuve. J'ai reçu beaucoup de critiques quand j'ai voulu, par exemple, me lancer dans l'entrepreneuriat, me consacrer à la restauration. Mais je suis contente aujourd'hui du choix de vie que j'ai fait. Les gens se mettent un frein dans la tête en se disant « oui, je suis trop jeune pour faire telle ou telle chose, je suis trop vieux pour entreprendre une reconversion de carrière, je ne peux pas faire ceci ou cela » moi, je dis non !!! Il n'est jamais trop tard. On peut faire tout ce qu'on veut. Tant qu'on a l'énergie, tant qu'on a la motivation, l'envie, il faut foncer.
Quelques mots sur Arcare Concept notre blog
Alors, les mots sur le blog. Je pense qu'un blog, déjà, qui s'intéresse à l'art, à la culture, surtout urbaine, c'est un moyen de mettre en lumière les tendances, de promouvoir les artistes et les événements artistiques. Je pense que ça constitue aussi une belle plateforme pour partager les découvertes et les interviews, les analyses sur des sujets qui touchent à la street art et à la musique. Je pense que ce type de blog, aujourd'hui, contribue à valoriser les talents locaux et à créer un espace d'échange entre passionnés et surtout a informer. Ça joue un rôle clé dans l'unification et l'essor de la culture malienne en particulier et la culture africaine en général, et à la rendre accessible à un public plus large et diversifié.
Si vous deviez recommander notre blog à 3 personnes qui incarnent le leadership autour de vous, qui sont-elles et quelles sont leurs activités ?
- La première, c'est Mantchini Traoré, qui fait partie de l'association culturelle et une association dont je fais aussi partie. Elle est actuellement à Culture France et elle est basée à Paris, mais c'est quelqu'un qui œuvre beaucoup pour l'essor de la culture au Mali. C'est l'initiatrice de "L'INSTANT THE". Un nouveau concept de télé-réalité qui permet aux jeunes de créer des actions citoyennes tout en buvant du thé. C'est une personne qui innove en créant des activités qui aident à la construction du pays, qui aide la jeune génération à contribuer à l'essor du pays. Elle fait pour moi partie des leaders dans le domaine culturel au Mali.
- La seconde personne, c’est Awa Meité, qui est pour moi la plus grande créatrice de mode malienne. C’est une personne qui s’expose très peu, mais qui fait un travail admirable avec le coton malien. Elle est très connue a l’internationale, car habille beaucoup de stars africaines et américaines. En matière de Design, elle est une référence aujourd’hui dans ce secteur.
- La troisième personne à qui je pense fortement c’est Ibrahim Guindo plus connu sous le nom de Akim Soul, qui aujourd'hui contribue fortement à la promotion de la mode au Mali . C'est l'initiateur du Mali Mode Show. Il est aujourd'hui celui qui porte haut le flambeau de la mode malienne, en donnant l’opportunité aux jeunes de faire valoir leur savoir-faire dans ce domaine.
Soumaïla DIAKITE
Soumaila Diakité est le Fondateur de la start-up Arcare Concept. Il est spécialisé dans la création, le conseil et l'accompagnement des entrepreneurs, notamment dans leur communication et leur stratégie digitale. Il anime également des formations dans la communication digitale des institutions (Collectivités Publiques, Associations, Professions Liberales et Entrepises). Les tarifs sont indicatifs et s'adaptent aux réalités économiques des pays où sont situés nos collaborateurs (France, Mali, espace francophone).
Contacts : soumaila.diakite@gmail.com / Téléphone : 0033 6 65 57 09 87 / Région Hauts-de-France, France
Arcare Concept - Le Blog est un blog dédié à la promotion, la valorisation, la mise en lumière des accomplissements sur le plan individuel et collectif. Il s'agit d'une campagne stratégique (sur le court, moyen et long terme), une institution de guerre économique au service des talents, des leaders, des parcours singuliers, des projets et des entreprises qui concourent au rayonnement de l'espace francophone. Notre média souligne avec attention son intérêt pour la diversité, notamment les personnes issues de la communauté africaine qui osent faire bouger les lignes pour montrer une autre Afrique. Une Afrique qui se traduit par l'ambition, la créativité, l'humanité, la promotion de la culture de l'excellence, l'évolution (dans le bon sens) mais aussi le partage des valeurs traditionnelles et ancestrales (utiles) sans oublier la modernité. Grâce à ce blog nous avons interviewé des hommes et des femmes aux parcours fascinants.
"Les Africains d'origine et ceux de la diaspora doivent donc s'unir pour faire bloc, face à ce manque de présence (active) de leur part dans la sphère médiatique car ils sont peu ou pas représentés. Entre les deux perspectives nous avons une communauté mal représentée par les médias qui sont rarement bienveillants (dans un cas) ou peu compétents en la matière (dans d'autres cas) car ignorants face à nos réalités."
La communauté africaine a besoin de médias comme Arcare Concept - Le Blog qui facilite la promotion ainsi que la valorisation du parcours de ses invités, celle de leurs produits, services ou professions sans oublier que nos contenus favorisent le réseautage et la mise en relation entre les professionnels. Enfin ce qui fait la spécificité du média Arcare Concept - Le Blog c'est notre politique RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises cliquez sur Modibo Charity Concept, pour en savoir plus) qui consiste à promouvoir financièrement des porteurs de projet à travers la rédaction d'articles de ce genre pour les entreprises, les associations, les collectivités territoriales, les start-up, la société civile et les porteurs de projet. Avec notre rémunération nous finançons un porteur de projet (ou plusieurs). Le financement de ces projets se fait sur 2% de nos ressources financières par article écrit.
Avec plus de 200 articles à notre actif, la connaissance du terrain et les aspirations de la jeunesse, nous sommes arrivés à la conclusion, chez Arcare Concept - Le Blog, que l'Afrique n'est plus effrayée par le succès, avec ou sans les diplômes qui créent un décalage dévalorisant entre le monde francophone et la population active. Durant des années ce décalage emprisonne les potentiels, étouffe les perspectives, détruit des avenirs dans l'espace francophone et plus particulièrement dans l'Afrique francophone. Ce décalage qui consiste à croire que c'est le diplôme qui fait la réussite, détermine, souvent de façon réductrice, les aptitudes des hommes et des femmes qui les acquièrent. Pourtant le pourcentage de jeunes diplômés (et multidiplômés) ne cesse de s'accroître au sein de la communauté des chômeurs et des personnes sans perspectives d'avenir.
Tandis que les jeunes ambitieux qui connaissent leur valeur et savent mettre en valeur leur compétence ainsi que leur portefeuille (d'adresses) arrivent à exceller dans leur domaine professionnel, avec ou sans diplôme classique. Ceux qui frappent aux bonnes portes, au bon moment, qui bravent des obstacles inimaginables finissent par développer une grande empathie pour les autres.
"Ils finissent par développer un leadership à cause de leur expérience humaine qui les fait mûrir et surtout à cause des épreuves que l'écolier ou l'étudiant ignorent tout simplement, à l'exception de ceux qui ont eu un parcours extraprofessionnel dynamique. Parler de cette réalité encore mal comprise par nous (les francophones) pour espérer en sortir sur le moyen et long terme nous semblait nécessaire. De ce fait il devient urgent de songer aux solutions pour résoudre cette réalité vis-à-vis de laquelle nos pays accusent un grand retard, malgré des prises de conscience constatées."
Ils finissent par développer un leadership à cause de leur expérience humaine qui les fait mûrir et surtout à cause des épreuves que l'écolier ou l'étudiant ignorent tout simplement, à l'exception de ceux qui ont eu un parcours extraprofessionnel dynamique. Parler de cette réalité encore mal comprise par nous (les francophones) pour espérer en sortir sur le moyen et long terme nous semblait nécessaire. De ce fait il devient urgent de songer aux solutions pour résoudre cette réalité vis-à-vis de laquelle nos pays accusent un grand retard, malgré des prises de conscience constatées.
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- Promotion d'affaires (Entreprises, Cabinets, etc.) à partir de 120€;
- Rédaction de storytelling à partir de 250€;
- Rédaction de dossier presse à partir de 300€;
- Rédaction de plaquette commerciale à partir de 350€;
- Community Management à partir de 400€;
- Graphisme ou infographisme à partir de 500€;
- Création de site internet à partir de 1 000€;
- Design (logo, stylisme, mode) à partir de 1 500€ .