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Gaël Chatelain : le pionnier du Management Bienveillant

25 août 2019

Le monde de l'entreprise ainsi que de l'organisation institutionnelle (en général) changent indéniablement. La mondialisation, le brassage culturel, l’avènement des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) ainsi que la multiplication des canaux de diffusion de l'information et du savoir contribuent à bousculer ce que Gaël Chatelain appelle les « vieux » chemins. Il suffit d'observer la véracité des faits à travers l'évolution du secteur administratif, dont découle le service public. Longtemps considéré comme centralisateur et conservateur, l'Etat semble amorcer, désormais, une modernisation sans précédent dans sa manière d'offrir le service public : une modernisation qui coïncide avec le boom de la territorialisation des collectivités qui se voient investies par plus d'autonomie, plus de responsabilité et donc plus de défis à l'aune de leurs contextes et de leurs réalités. Ce qui laisserait entendre la naissance du management de la fonction publique, un phénomène inédit en France. Sans nous attarder sur l'évolution, certes, lente mais sûre de l'administration vers une certaine ouverture, l'innovation managériale, les TIC, l'autonomie en termes de prérogatives et de pouvoirs conférés aux élus, nous allons nous intéresser davantage au management et ses vertus pour le rayonnement des organisations, l'épanouissement du salariat et pourquoi pas son initiation ou son accompagnement vers l'intrapreneuriat. Or cela n'est possible qu'avec un management qui met l'Humain au cœur des objectifs institutionnels.

Afin d'aborder cette thématique qui nous manque suffisamment dans les institutions, peu importe leur vocation, nous avons décidé d'interviewer Gaël Chatelain qui est chroniqueur, entrepreneur, community manager pour son compte (avec plus de 13 000 followers), auteur, conférencier et surtout intervenant dans le domaine du management depuis plus de 20 ans. Se définissant lui-même comme un Slasher (un professionnel qui mène plusieurs activités simultanément), Gaël qui est un des pionniers du management bienveillant nous parle de son parcours et surtout de sa casquette de Slasher qui lui a permis de se prémunir contre les dictas du monde professionnel, sa monotonie cadrée par des règles qui n’obéissent pas forcement au management de la bienveillance. Grâce à cette qualité exceptionnelle qui est celle de l'écoute attentive, il a su combiner, au fil des années d'expérience, les ingrédients nécessaires à une bonne politique managériale pour les entreprises, voire les institutions de manière générale. Pour profiter de son expertise, rendez-vous sur son site officiel https://www.gchatelain.com/ retraçant ses nombreuses activités, qui sont le fruit de plusieurs années de recherche, d'étude et d’expérimentation dans le domaine du management, le domaine des sciences humaines par excellence.

Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?

Je suis Gaël Chatelain, auteur, conférencier et chroniqueur pour LCI et le magazine Psychologies. J’ai un parcours professionnel de plus de 20 ans en tant que manager dans des grands groupes média (TF1, NRJ, CANAL+) et j’ai créé deux start ups. La chose qui m’a toujours intéressé dans ma carrière plus que tout autre : l’humain, c’est cet intérêt pour l’humain en tant que manager qui me motive à consacrer tout mon temps, aujourd’hui, à écrire sur ce sujet.

Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités ?

 

Je suis :

  • empathique : j’aime les gens, c’est aussi simple que cela et je crois bien les comprendre. 
  • à l’écoute : je n’ai que peu de convictions définitives et j’aime me nourrir des avis et des opinions des gens. Je crois que c’est dans l’échange et l’écoute que les choses avancent. 
  • créatif : j’ai toujours cherché de nouvelles pistes, de nouveaux projets. Actuellement, je cumule pas moins de 6 métiers différents, que j’ai tous créés. J’ai besoin de cela pour être heureux.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

J’ai un parcours assez classique. J’ai eu mon bac très jeune à Grenoble, puis, je suis parti en classe préparatoire à Paris pour faire une grande école de commerce. J’ai commencé une carrière classique en entreprise avant de réaliser que je n’étais pas vraiment heureux dans un cadre strict. J’ai créé ma première entreprise à 28 ans et c’est là que j’ai commencé à devenir ce que l’on appelle aujourd’hui un « slasher » : cumuler plusieurs activités professionnelles. Je n’ai jamais eu d’idée préconçue sur ma carrière et j’ai toujours suivi mon instinct, sans calcul. C’est cet instinct qui m’a amené petit à petit à quitter le monde salarié pour me consacrer à la seule chose qui compte pour moi aujourd’hui : faire évoluer le monde de l’entreprise vers quelque chose de plus bienveillant.

Avec plusieurs décennies d'expérience dans le domaine managérial, comment définissez vous le Management ? D'après vous quel est l'avenir du Management pour les 5 prochaines années?

Il n’y a à mon sens aucune alternative : le management sera bienveillant ou ne sera pas. Le nombre de burn out explose un peu partout et la meilleure arme contre cela, c’est le management. Manager, c’est faire en sorte que les équipes se sentent bien et aient envie de se dépasser au service de l’entreprise.

Votre CV remarquable nous donne l'information selon laquelle vous avez été entrepreneur, au moins deux fois dans votre parcours. En effet vous avez créé et géré ''Getsound'' de 1998 à 2001, ensuite ''No Paper Publishing'' de 2010 à 2013. Pourquoi avez vous abrégé ces différents parcours au bout de 3 ans, dans les deux cas de création d'entreprise ? Quelle est l'évolution de l'entrepreneuriat en France selon vous ?

Force est de constater que je ne suis pas un entrepreneur, c’est aussi simple que cela. J’ai cédé ces deux entreprises car je suis un homme d’idées mais l’aspect opérationnel du développement d’une entreprise n’est pas une passion pour moi. Je suis très admiratif des entrepreneurs qui sont celles et ceux qui feront les emplois de demain. Je pense que l'entrepreneuriat a un très bel avenir devant lui du fait de la plus grande exigence en termes de qualité de vie des jeunes générations ; en effet, pour travailler dans l’entreprise de ses rêves, quoi de plus efficace que de la créer ?

Citez nous un ou quelques échecs et les leçons apprises par l'homme que vous êtes aujourd'hui.

 

La création de mes deux start-ups sont sans aucun doute les deux échecs les plus évidents. Ils m’ont permis de mieux me connaître, d’admettre certaines de mes limites mais, surtout, de savoir ce pour quoi je suis bon et ce que j’aime faire dans ma vie professionnelle. Ces échecs m’ont construit, rendu plus équilibré et, je crois, heureux.

Quels sont vos projets d'avenir?

Continuer à faire ce que je fais, avec plus d’impact. D’une certaine manière, je considère ce que je fais comme un acte profondément politique en essayant de changer le monde de l’entreprise pour le mettre beaucoup plus au service de l’humain. Cet impact commence à devenir réel et je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin : plus de livres, d’articles, de média.

Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?

Un seul conseil : croyez en vous ! Les rêves n’ont aucune limite et pour les réaliser, il faut non seulement y croire, mais essayer, quitte à échouer, y croire, toujours, voilà le seul secret.

Citez 3 bienfaits immédiats de l'entrepreneuriat pour l'Afrique

  • Créer de la valeur locale : sans revenir sur l’histoire, je crois que la richesse d’un pays vient en premier des personnes qui y sont nées et comprennent l’ensemble des tenants et aboutissants de ce pays. La création de valeur sera optimale si elle est faite en local. 
  • En 2 ième point, je ne crois pas aux modèles économiques qui se dupliquent à l’infini. L’Afrique, comme chaque continent a ses spécificités culturelles, économiques, géographiques et c’est par l'entrepreneuriat que ces spécificités seront utilisées de la meilleures des façons. 
  • Enfin, je crois que le 21 ième siècle sera africain. Les richesses intellectuelles, humaines et économiques de ce continent sont incroyables et la prise de conscience de ces trois richesses devient très forte au niveau local. Je crois profondément que l’explosion économique du continent se fera grâce à l’incroyable énergie de ses habitants.

Quelques mots sur Arcare Concept

Je soutiens et admire toutes les initiatives innovantes qui ne se contentent pas de suivre les « vieux » chemins, Arcare Concept fait partie de celles-ci !

Qui sommes nous?

Arcare Concept est une start-up de Communication (Digitale & Blog) et de Mode (Boutique & Bar Créatif). Elle a été créée en 2017 par Soumaïla DIAKITE pour promouvoir le métissage des cultures afin de mettre en avant les initiatives sociales, professionnelles entrepreneuriales et technologiques menées par la communauté africaine dans le monde. Participant à la discrimination positive en faveur des communautés stigmatisées en France comme en Afrique, Arcare Concept se définit, avant tout, comme une Entreprise Sociale et Solidaire qui prend soin d'inclure tout le monde!

Actuellement nous avons mis en ligne une campagne de financement participative pour financer le projet. Vos dons serviront à conforter notre initiative qui agit pour la diversité. Cliquez sur le lien pour nous soutenir : Leetchi up

Soumaïla Kotié Diakité

Chargé de contenu digital chez www.arcareconcept.com

Social Média Manager chez l'Agence de Com' Concept 4'part

Stagiaire à l'Ecole de Management des Entreprises (EME-Picardie)

Membre du BGE Club Amiens Picardie

Diplômé en Master des Projets Numériques (Université Toulouse II)

Téléphone : 06 65 57 09 87

E-mail : soumaila.diakite@gmail.com

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