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À la rencontre de Philippe Simo,

Fondateur d'Investir au Pays

Nous construisons demain en parlant de vous!

22 septembre 2021

#No148

Arcare Concept - Le Blog est un blog dédié à la promotion, la valorisation, la mise en lumière des accomplissements sur le plan individuel et collectif. Il s'agit d'une campagne stratégique (sur le court, moyen et long germe), une institution de guerre économique au service des talents, des leaders, des parcours singuliers, des projets et des entreprises qui concourent au rayonnement de l'espace francophone. Notre média souligne avec attention son intérêt pour la diversité, notamment les personnes issues de la communauté africaine qui osent faire bouger les lignes pour montrer une autre Afrique. Une Afrique qui se traduit par l'ambition, la créativité, l'humanité, la promotion de la culture de l'excellence, l'évolution (dans le bon sens) mais aussi le partage des valeurs traditionnelles et ancestrales (utiles) sans oublier la modernité. Grâce à ce blog nous avons interviewé des hommes et des femmes aux parcours fascinants. Des exemples de réussite sur nos territoires, parmi la diaspora africaine à travers le monde et dans de nombreux domaines (beauté, cinéma, musique, santé, beauté, communication...). La puissance des médias est humainement, socialement, économiquement illimitée dans un contexte d'avènement des technologies de l'information et de la communication. Les Africains d'origine et ceux de la diaspora doivent donc s'unir pour faire bloc à ce manque de présence (active) de leur part dans la sphère médiatique car ils sont peu ou pas représentés. Entre les deux perspectives nous avons une communauté mal représentée par les médias qui sont rarement bienveillants (dans un cas) ou peu compétents en la matière (dans d'autres cas) car ignorante de nos réalités.

"Les Africains d'origine et ceux de la diaspora doivent donc s'unir pour faire bloc à ce manque de présence (active) de leur part dans la sphère médiatique car ils sont peu ou pas représentés. Entre les deux perspectives nous avons une communauté mal représentée par les médias qui sont rarement bienveillants (dans un cas) ou peu compétents en la matière (dans d'autres cas) car ignorante de nos réalités."

La communauté africaine a besoin de médias comme Arcare Concept - Le Blog qui facilite la promotion ainsi que la valorisation du parcours de ses invités, celle de leurs produits, services ou professions sans oublier que nos contenus favorisent le réseautage et la mise en relation entre les professionnels. Enfin ce qui fait la spécificité du média Arcare Concept - Le Blog c'est notre politique RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises cliquez sur Modibo Charity Concept, pour en savoir plus) qui consiste à promouvoir financièrement des porteurs de projet de deux manières différentes :

  • à travers notre campagne de crowfunding saisonnière, qui permet de soutenir notre développement et financer à hauteur de 10 € ou 6 500 FCFA un projet social ou économique utile (sur chaque 100 € ou 65 000 FCFA que nous recevrons de nos donateurs).
  • à travers la rédaction d'articles de ce genre à hauteur de 80 € ou 52 000 FCFA pour les entreprises, les associations, les collectivités territoriales, les start-up, la société civile et les porteurs de projet. Avec notre rémunération nous finançons un porteur de projet (ou plusieurs). Le financement de ces projets se fait sur 2% de nos ressources financières par article écrit.

Avec 130 articles à notre actif, la connaissance du terrain et les aspirations de la jeunesse, nous sommes arrivés à la conclusion, chez Arcare Concept - Le Blog que l'Afrique n'est plus effrayée par le succès, avec ou sans les diplômes qui créent un décalage dévalorisant entre le monde francophone et le potentiel de sa population. Durant des années ce décalage emprisonne les potentiels, étouffe les perspectives, détruit des avenirs dans l'espace francophone et plus particulièrement dans l'Afrique francophone. Ce décalage qui consiste à croire que c'est le diplôme qui fait la réussite, détermine, souvent de façon réductrice, les aptitudes de l'homme et la femme qui l'acquièrent. Pourtant le pourcentage de jeunes diplômés (et multidiplômés) ne cesse de s'accroître au sein de la communauté des chômeurs et des personnes sans perspectives d'avenir.

Tandis que les jeunes ambitieux qui connaissent leur valeur et savent mettre en valeur leurs compétences ainsi que leur portefeuille d'adresses arrivent à exceller dans leur domaine professionnel, avec ou sans diplôme classique. Ceux qui frappent aux bonnes portes, au bon moment, qui bravent des obstacles inimaginables finissent par développer une grande empathie pour les autres. Ils finissent par développer un leadership à cause de leur expérience humaine qui les fait mûrir et surtout à cause des épreuves que l'écolier ou l'étudiant ignorent tout simplement, à l'exception de ceux qui ont eu un parcours extraprofessionnel dynamique. Parler de cette réalité encore mal comprise par nous (les francophones) pour pouvoir espérer en sortir sur le moyen et long terme nous semblait nécessaire. De ce fait il devient urgent de songer aux solutions pour résoudre cette réalité vis-à-vis de laquelle nos pays accusent un grand retard, malgré des prises de conscience constatées.

" Les jeunes ambitieux qui connaissent leur valeur et savent mettre en valeur leurs compétences ainsi que leur portefeuille d'adresses arrivent à exceller dans leur domaine professionnel, avec ou sans diplôme classique."

Nous l'avons probablement vu, au moins une fois, dans une de ces vidéos Youtube, dans l'objectif de nous interpeller sur le potentiel qu'est le nôtre en tant qu'Africains. Phillipe Simo le Fondateur d'Investir au Pays a accepté de nous parler de son parcours inspirant. Du salariat à l'entrepreneuriat, il n'y a qu'un pas : la vision. Pour Philippe tout commence par une vision déclinable en objectifs et en plans. Ce qui nous permet de savoir où aller, avec qui, en se dotant des moyens et des ressources nécessaires pour atteindre son objectif. Réussir s'accompagne donc d'une vision claire, structurée et poussée de manière collective par ceux qui y adhèrent. Suivi par des centaines de milliers de followers sur les réseaux sociaux, Philippe Simo nous parle de l'importance de l'entrepreneuriat pour la diaspora africaine et le continent Africain. Afin de créer les conditions favorables à l'investissement économique de l'Afrique, à travers les initiatives de sa diaspora, il a créé Investir au Pays pour former et accompagner les entrepreneurs Africains peu importe leur résidence (à l'extérieur) et leur origine. 

"Une aventure qui se traduit par des histoires à succès d'entrepreneurs Africains issus de la diaspora mais aussi d'autres qui sont restés sur le continent Africain. Grâce à l'effort, au travail collectif et la visibilité (car les médias sont très importants dans ce processus de changement des mentalités), Phillip Simo a su nous montrer avec logique et simplicité que c'est possible pour nous aussi les Africains, d'être des exemples de réussite professionnelle, entrepreneuriale et surtout de leadership. "

Devenant un porte-étendard pour les Africains qui veulent changer les réalités économiques du continent, au-delà des désirs d'appartenances nationales, la promotion de l'entrepreneuriat selon ma vision de Philippe Simo est un pari gagnant : suivi par un demi-million d'abonnés sur Facebook et par plus de 400 000 sur Youtube, il nous invite au débat sur les problèmes contemporains du peuple Africain où qu'il soit. Porté par sa vision, il a su nous entraîner (grâce à son professionnalisme ainsi qu'à sa manière de communiquer autour de sa valeur ajoutée) dans cette belle aventure. Une aventure qui se traduit par des histoires à succès d'entrepreneurs Africains issus de la diaspora mais aussi d'autres qui sont restés sur le continent Africain. Grâce à l'effort, au travail collectif et la visibilité (car les médias sont très importants dans ce processus de changement des mentalités), Phillip Simo a su nous montrer avec logique et simplicité que c'est possible pour nous aussi les Africains, d'être des exemples de réussite professionnelle, entrepreneuriale et surtout de leadership. Dans le contexte d'une fuite des cerveaux et donc des compétences de l'Afrique vers le reste du monde, Philippe Simo travaille pour ce que nous appellerons une restitution (des cerveaux et des compétences) ou du moins un rééquilibrage, à travers la formation d'une catégorie d'entrepreneurs locaux.  Une offre de formation qui existe au Cameroun, en Côte d'Ivoire et au Senegal, d'autres pays Africains sont sur la liste des programmes de formation à venir : des formations qui pourraient contribuer au tourisme de l'éducation car rien ne vous empêche de réserver votre place pour une formation dans un pays voisin si le programme n'est pas disponible dans le vôtre. Vous êtes dans la diaspora, vous êtes retournés ou vous habitez en Afrique? Vous pouvez facilement vous rendre au Cameroun, en Côte d'Ivoire partout où un programme d'Investir au Pays a lieu en Afrique? Rendez-vous sur https://investiraupays.com ou cliquez sur Investir au Pays

Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?

Bonjour, je m'appelle Philippe Simo, je suis entrepreneur, africain, vivant dans la diaspora, plus précisément en France mais très impliqué sur le continent africain. Je possède plusieurs entreprises en Europe mais aussi en Afrique et plus précisément au Cameroun, en Côte d'Ivoire et bientôt au Sénégal et dans d'autres pays.

Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités ?

C'est toujours très difficile de se définir parce que c'est un exercice qui demande beaucoup d'humilité, sinon je dirai que les mots qui pourraient le mieux me caractériser c'est :

  • vision, je pense que tout part de la vision. Qu'est-ce que l'on voit et après quoi on court. J'ai une vision qui est celle d'une Afrique qui est prospère, qui est forte et qui se lève et qui affronte les challenges qui sont les siens, c'est très important.
  • action, je pense qu'il faut passer à l'action, peu importent les difficultés. Ce n'est que l'action qui nous fait apprendre et progresser. 
  • audace, il faut oser, d'aller là où les gens ne nous attendent pas car je pense que c'est là où il y a de la réussite. Tant qu'on reste dans les schémas tout tracés on fait ce que les autres attendent de nous et quand on sort de ces chemins-là qu'on a des résultats. Je pense que l'audace est très importante et c'est ce qui caractérise aussi mes actions.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Pour parler de parcours tout simplement, moi je suis né, j'ai grandi au Cameroun. Je suis arrivé en France pour mon cycle d'ingénieur que j’ai fait à l'Université de Technologie de Troyes (UTT). Je suis Ingénieur en Génie Industrielle. À la suite de cette formation, j'ai fait ma carrière en tant que Consultant, d'abord dans des cabinets dans le domaine de l'énergie. J'ai beaucoup travaillé pour les entreprises dans le domaine du pétrole et du gaz. Ensuite j'ai travaillé dans le domaine du nucléaire. Après ces expériences j'ai démissionné de ma société de prestation pour me mettre à mon propre compte. C'était mes débuts dans l'entrepreneuriat. En parallèle j'avais déjà commencé à faire des investissements en Afrique, en achetant des terrains, en faisant des business de petite et/ou moyenne taille. Avec la recrudescence de mes revenus, j'ai simplement intensifié mes activités sur l'Afrique avant de créer Investir au Pays qui est devenue la plateforme par laquelle je me suis fait connaître du grand public puisque c'est avec ça que j’ai fait connaître mon intérêt, mes actions en Afrique mais surtout la possibilité pour beaucoup d'autres de pouvoir faire la même chose.

Parlez-nous d'Investir au Pays

Investir au Pays est une société qui a pour but de former la diaspora africaine dans l'objectif de retourner investir sur le continent Africain, pas forcement dans son pays d'origine. Je pense qu'il faut voir l'Afrique comme un tout et que l'on sorte des clivages liés à l'appartenance, mais plutôt regarder là où sont les opportunités et simplement se diriger vers ces opportunités-là. Donc Investir au Pays a pour but dans un premier temps de former la diaspora à se lancer dans différents métiers sur le continent, c'est pour ça qu'on a une grosse partie formation dans notre activité. Dans l'objectif de diversifier son offre, Investir au Pays, c'est aussi maintenant, une structure qui accompagne la diaspora sur place. C’est-à-dire que si quelqu'un de la diaspora décide de construire un immeuble pour le mettre en location, notre équipe peut construire l'immeuble pour lui. Si quelqu'un d'autre décide de lancer une ferme agricole, on peut l'aider dans la conception, la construction, l'aménagement de sa ferme pour qu'il puisse se lancer. Aujourd’hui, Investir au Pays est pleinement dans ses deux axes là, savoir, former et accompagner dans la réalisation de projets.

Selon vous quelle est la vision qui confirme l'originalité d'Investir au Pays ? 

La vision d'Investir au Pays c'est de permettre à l'Afrique simplement de revenir à la place qui est la sienne. Vous savez, quand les chinois se battent aujourd'hui pour redevenir leader dans le monde, c'est parce qu'autrefois la Chine a été leader dans le monde. Aujourd'hui nous sommes sur l'influence américaine et on a tendance à oublier que les États-Unis sont une jeune nation et qu'avant les États-Unis il y a eu d'autres empires comme l'empire Britannique, pour remonter un peu plus loin, il y a eu l'empire Romain, mais il y a aussi eu le règne de la Chine. La Chine a été pendant très longtemps, première puissance mondiale et donc aujourd'hui quand la Chine décide de se battre pour reconquérir la place que les États-Unis occupent, simplement c'est parce que la Chine estime qu'elle doit revenir à la place qu'est la sienne. Il se trouve que lorsqu'on regarde l'histoire africaine, on peut observer que pendant très longtemps l'Afrique aussi a été leader dans le monde avec la civilisation égyptienne. Donc il est totalement normal que les Africains aspirent aussi à la grandeur et veuillent revenir pour jouer les premiers rôles dans les décisions qui se tiennent dans le monde. C'est la vision que porte Investir au Pays, c'est de pouvoir contribuer à faire de l'Afrique le leader dans le monde. C'est vraiment ça la grande vision.

Citez-nous un ou quelques échecs et les leçons apprises par l'homme que vous êtes aujourd'hui 

Alors au niveau des échecs il est évident qu'on ne peut pas réussir sans échouer. L'échec est un excellent tremplin pour la réussite et quiconque veut réussir doit bien évidemment s'apprêter, se préparer à connaître des déconvenues. C'est totalement normal. Il n'y a pas à se plaindre ou se prendre la tête pour ça. Par contre ce qu'il est important aussi de noter c'est qu'au niveau Investir au Pays, on a eu plusieurs échecs et on continue à en avoir. S'il y a bien quelque chose qui nous marque et qui me marque beaucoup c'est la mentalité. Que ce soit en Afrique ou en Europe, les gens ne comprennent malheureusement pas la mentalité selon laquelle il faut travailler pour récolter. Ils sont beaucoup dans l'état d'esprit favorable à l'enrichissement rapide. C’est-à-dire que quelqu'un veut travailler 3 mois ou 6 mois et par la suite être millionnaire. Les gens ne comprennent pas que la richesse c'est un processus. Et donc il faut pouvoir se donner les moyens de bâtir, de construire petit à petit. Malheureusement, comme je le disais, les gens sont plus dans les solutions de facilité, les solutions de rapidité. Ce qui entraîne beaucoup de corruption et beaucoup de vols. Cela se vérifie même auprès de nos collaborateurs. On a beaucoup de collaborateurs, qui malheureusement, se sont adonnés à de telles pratiques et on a dû se séparer parce que les gens croient en l'enrichissement rapide.

Quels sont vos projets d'avenir ? 

Aujourd’hui on est en train de créer des antennes d'Investir au Pays en Afrique. On en a déjà un au Cameroun, une autre en Côte d'Ivoire. On est en train de travailler pour en créer une au Sénégal, bientôt au Mali. L'idée simplement pour nous c'est de pouvoir créer des bureaux Investir au Pays en Afrique, un peu partout en Afrique, avec pour but d'accompagner la diaspora, en tant qu'acteur privilégié, à chaque fois qu'elle veut lancer un projet. Vous savez bien que la diaspora a beaucoup de crainte quand il s'agit d'investir au pays parce qu'il y a eu beaucoup d'arnaques, beaucoup de vols, parce que la famille a fait ci et donc il y a un problème de confiance. 

Arcare Concept Diary vous propose le Cabinet Rokiatou (Bamako, Mali) pour tout besoin juridique (entreprise, civil, pénal) sur place, en Afrique de l'ouest et à l'international.

Et donc la diaspora a besoin d'avoir sur place des gens qui peuvent techniquement bien faire les travaux, parce que là aussi on a un gros problème de compétence sur place. Beaucoup d'artisans ne font pas bien le travail. Donc la diaspora a besoin d'avoir des gens qui vont bien faire le travail pour elle et qui vont aussi être gage de qualité sans toutefois être amenés, ou tenter d'arnaquer l'investisseur. Donc on joue le rôle de l'intermédiaire de confiance qui va réaliser les travaux de la diaspora en Afrique. Aujourd'hui on a commencé à le faire au Cameroun et en Côte d'Ivoire. Notre objectif est de faire grandir ces deux structures mais aussi dupliquer le modèle. 

Si vous deviez remercier quelques personnes, qui sont-elles et que représentent-elles pour vous ?

Au niveau des remerciements, je remercie :

  • mes Parents, notamment ma Mère qui a beaucoup contribué, je pense, à me bâtir et à me façonner dans ma manière de voir les choses. Parce que c'est avec elle que j'ai appris qu'on pouvait venir d'un milieu vraiment très pauvre et réussir quand même à accomplir des choses importantes dans la vie.
  • mon Epouse qui est ma partenaire de tous les combats et qui, depuis le début, continue de me donner les conseils, l'énergie, la force pour affronter tous les défis quotidiens. Elle a aussi le recul que je n'ai pas parfois, pour savoir observer des alertes dans certaines situations ou saisir des opportunités là où je ne les voyais pas.
  • ma famille, ma Soeur, mes Nièces, mes Frères qui sont tous, d'une manière ou une autre, impliqués dans ce projet. 
  • mes collaborateurs fidèles qui travaillent corps et âme, pour faire que la vision avance et qui, j'en suis sur au fil des années, verront leurs efforts être récompensés.

Quelles sont les 3 qualités d'un leader ?

C'est toujours difficile de répondre à cette question car il y a plusieurs qualités mais d'après moi, un bon leader c'est :

  • un serviteur, c'est quelqu'un qui montre par l'exemple, ce n'est pas quelqu'un qu'on sert, ça c'est très important à nuancer parce que, malheureusement de nos jours, beaucoup de gens jouent les chefs. C’est-à-dire qu'ils sont là à dire aux autres ce qu'il faut faire mais ne font pas eux-mêmes ce qu'il faut faire. Donc un leader c'est quelqu'un qui montre par l'action, qui est sur le terrain et qui ne dit pas aux autres "faites" et surtout qui leur montre "comment faire" à travers ses actes. J'ai eu des cas par exemple, dans lesquels j'arrive à faire mais je vois qu'il y a des gars qui ne veulent pas faire certaines taches parce qu'ils estiment que c'est trop pénible, ainsi de suite. Plutôt que de les reprendre ou de les gronder, je me mets simplement à la tâche et je me mets à la tâche qu'ils ne veulent pas faire. Dès qu'ils voient que je fais cette tâche naturellement, ils viennent eux-mêmes la faire. Donc je pense qu'un bon leader c'est quelqu'un qui prêche par l'exemple. 
  • quelqu'un qui est porté par une vision, c'est très important. Un leader c'est quelqu'un qui conduit les gens quelque part. Il a une vision, il a vu quelque chose, il prend ce chemin-là et il demande à d'autres de le suivre dans cette belle aventure. On ne peut pas être un leader si on ne va pas quelque part. C'est super important à voir en perspective. 
  • quelqu'un qui se sacrifie beaucoup. C'est un peu proche du premier point mais ça apporte une petite nuance. Non seulement un leader montre par l'exemple mais c'est quelqu'un qui accepte de payer le prix en silence. Parce que malheureusement aujourd’hui, il faut le reconnaître, beaucoup de personnes n'acceptent pas la souffrance et pourtant je pense que la souffrance est intimement liée au leadership. Le leader va subir beaucoup de pression, beaucoup de trahison, beaucoup de moqueries, mais il faut être suffisamment solide pour pouvoir surmonter tout cela et continuer à avancer sans que tous ces éléments-là ne viennent nous briser.

Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs ?

Pour moi c'est d'abord avoir des objectifs précis, parce que beaucoup de gens, malheureusement, ne savent même pas comment définir un objectif. Mais avant d'avoir un objectif, je vais toujours revenir là-dessus : tout part d'une vision. Il faut avoir une vision pour sa vie, très clairement. Et malheureusement, très peu de personnes ont des visions pour leurs vies. Avoir une vision pour sa vie c'est de pouvoir : moi dans 10 ans, voilà, là où je me vois en train de faire tels projets ou tels autres. Il faut avoir une vision pour sa vie. Ensuite quand on a une vision il faut la transformer en objectifs. Si ma vision c'est de devenir le plus grand fermier d'Afrique par exemple, il faudrait que je puisse la transformer en objectifs. C’est-à-dire que dans 5 ans il faut que j'aie 100 Hectares, dans 10 ans il faut que j'en aie 1 000. Il faut avoir des objectifs bien précis.

Il y a d'ailleurs une technique qu'on appelle la technique SMART pour pouvoir se fixer des objectifs. Je vous laisserai vérifier comment fonctionnent les objectifs SMART. Mais ensuite il faut avoir des plans, clairement. Beaucoup de gens rêvent trop plutôt que de bâtir des plans. Quand on a un objectif et qu'on veut avoir, par exemple 500 Hectares, il faut se donner un plan d'action. Comment je vais faire pour avoir ces 500 Hectares. Comment faire pour avoir 100, 200, 300, 400, 500. Une fois qu'on a ces plans d'action définis dans un calendrier en se disant, dans tel délai j'atteindrai tel objectif, là on a une base qui permet d'avancer en fait ? Parce qu'on sait où on va, au quotidien. On peut mener des actions qui vont nous rapprocher de ces grands objectifs.

Citez 3 bienfaits immédiats de l'entrepreneuriat pour l'Afrique ?

L'entrepreneuriat c'est clairement la solution à beaucoup de problèmes de l'Afrique en réalité, à savoir :

  • la lutte conte le chômage, plutôt que de vouloir travailler en entreprise, les jeunes devraient plutôt aspirer à créer leur propre emploi. On vit dans un monde tellement changeant. L'époque où nos parents ont vécu, dans laquelle il suffisait de sortir de l'école pour avoir un travail est révolue. De nos jours, même avec les plus beaux diplômes on n'a aucune garantie d'emploi et en plus avec des crises qui s'accentuent comme celle du COVID, on est dans un monde avec énormément d'incertitudes. La solution, clairement pour moi, c'est l'entrepreneuriat. Je pense que les jeunes devraient se lancer dans l'entrepreneuriat plutôt que de vouloir dépendre de leurs parents. 
  • le développement de nos pays, tous les pays qui se sont développés l'ont fait grâce à leurs entrepreneurs. Regardez les Dragons d'Asie, dans les années 1960, ils étaient au même niveau que les pays africains. Aujourd'hui, 60 ans plus tard, ils sont tous en avance. Avant la Corée du Sud est un pays qui était au même niveau que la Côte d'Ivoire ou le Ghana, aujourd'hui, grâce à l'entrepreneuriat et surtout une vision, la Corée du Sud est la 13ème puissance économique mondiale. Pourquoi ? Parce que les Coréens se sont développés, certes grâce à la vision d'un leader politique, mais surtout grâce à leurs entrepreneurs. Pour que l'Afrique décolle, elle a besoin d'entrepreneurs, de gros entrepreneurs. Le problème c'est qu'aujourd'hui dans nos pays africains, les entrepreneurs sont pour la plupart étrangers. Ce sont les Libanais, Chinois, Français, les locaux eux-mêmes sont très souvent des commerçants, pas des entrepreneurs malheureusement. 
  • l’autonomie qui conduit à une réelle indépendance. Cela pourrait permettre aux Africains de récupérer leur continent. Comme j'ai commencé à le dire tout à l'heure il y a énormément d'étrangers qui viennent en Afrique pour pouvoir faire du business, s'enrichir au détriment des Africains. Tant qu'on sera là à se prendre et à ne pas passer à l'action rien ne changera. Par contre le jour où on va se mettre au travail, que l'on va nous-mêmes décider de créer des plateformes, de créer des solutions, de créer des projets qui vont venir répondre au besoin de notre population, là on va pouvoir inverser la tendance. Il faut bien avoir conscience que, malheureusement dans nos pays les économies sont détenues par les étrangers, cet indicateur est très important. En France par exemple, les principaux secteurs de l'économie sont détenus par les entreprises françaises. Il est impensable que les Américains viennent pour détenir les principaux secteurs de l'économie française, pourtant en Afrique c'est ce qui se passe. Quand on prend les banques, les assurances, les brasseries, les cimenteries, les énergies, mines, tous ces secteurs sont détenus par les étrangers, c'est absurde. Comment voulez-vous qu'on se développe quand les gens qui détiennent notre économie sont des étrangers. Donc, non, l'Afrique pour avoir sa véritable liberté doit avoir son leadership entrepreneurial et c'est urgent. 

Quelle est la citation parfaite qui résume votre vie ?

" C'est parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible qu'ils l'ont fait." Mark Twain

Si vous deviez recommander notre blog à quelques personnes qui incarnent le leadership autour de vous, qui sont-elles et quelles sont leurs activités ?

Je recommande :

  • Thione Niang qui est dans le domaine de l'agribusiness, qui est très connu, qui a quitté la maison blanche pour rentrer au Sénégal, vivre son rêve africain et surtout montrer aux jeunes qu'on peut faire des choses intéressantes depuis l'Afrique. 
  • Axel Nzouombo, le Manager Cameroun d'Investir au Pays, c'est quelqu'un qui a une très bonne connaissance de la psychologie humaine locale et qui sait adapter les bons leviers de management aux réalités sur place. 
  • à tous les hommes de l'ombre comme je les appelle, ces gens-là qui travaillent, qui n'ont pas de visibilité mais qui font des choses exceptionnelles dans leurs coins, que ce soit dans le domaine médical, entrepreneurial, social. Tous ceux qui travaillent de manière très intelligente et très pertinente sur le continent.

Quelques mots sur Arcare Concept

C'est un concept que je ne connaissais pas du tout, difficile de se prononcer dessus. Je constate que c'est une initiative qui est prise par les gens de la diaspora pour mettre en avant une marque de vêtement et ça, c'est clairement à encourager.

Soumaïla DIAKITE

soumaila.diakite@gmail.com / Téléphone : 0033 6 65 57 09 87 / Région Hauts-de-France, France

  • Annonce publicitaire de vos offres d'emploi (Collectivités, Entreprises, etc.) à partir de 70€ 
  • Rédaction de CV professionnel à partir de 70€
  • Rédaction d'article professionnel à partir de 80€
  • Promotion d'affaires (Entreprises, Cabinets, etc.) à partir de 120€
  • Rédaction de storytelling à partir de 250€
  • Rédaction de dossier presse à partir de 300€
  • Rédaction de plaquette commerciale à partir de 350€
  • Community Management à partir de 400€
  • Graphisme ou infographisme à partir de 500€
  • Création de site internet à partir de 1 000€
  • Design (logo, stylisme, mode) à partir de 1 500€