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Sira Cissé : une actrice 2.0

 

 


 

 

 

 

 

 

 

Les réseaux sociaux sont comme un script digne de la récompense du meilleur oscar dont chacun se doit d'être l'acteur de son propre destin!

24 septembre 2017

À l'aube de ses 29 ans, Sira Djè CISSE est une jeune femme d'origine malienne, indépendante, passionnée d'art, de cinéma, de photographie et de culture. Entre les tournages, les recherches d'opportunités, l'animation d'une page facebook évoquant les sujets essentiels du moment, Sira affectionne aussi la mode!

Arrivée en France à l'âge de 18 ans, elle a d'abord entamé une première année de BTS (Brevet de Technicien Supérieur) en communication des entreprises dans la région Île-de-France. Par la suite, elle s'est tournée vers sa véritable passion qui est le théâtre et le cinéma : depuis sa tendre enfance elle a joué dans les films les plus célèbres de son père, le génie Souleymane CISSE (auteur d'œuvre cinématographique comme Waati, Min Ye ou récemment, O KA) et dans les courts métrages de sa sœur, la talentueuse Soussaba CISSE (tien su, ngunu ngunu kan ...).

Déterminée, battante, ambitieuse et toujours égale à elle même, notre princesse de la ville des 3 caïmans a interrompu son cursus en BTS pour prendre des cours d'acting et de théâtre sur Paris : le septième art étant une affaire de famille, Sira a été encouragée par son père le célèbre Souleymane CISSE ainsi que sa sœur Soussaba CISSE (l'un des nouveaux talents du cinéma africain). À la suite de cette expérience qui s'est terminée avec succès, elle a enchaîné sa participation sur de nombreux projets (séries télévisées, films, documentaires, clips et séances de shooting).

Peu de temps après, elle a joué au près de Glad Amog Lemra dans " Silence " (dont le film a été sélectionné au FESPACO et au festival de Cannes dans la catégorie hors compétition). Elle a aussi donné la réplique au chanteur et comédien King Massassy, dans la série Cyber débrouille (développée par Canal + Afrique) et dans laquelle jouent également Diarrah Sanogo plus connue sous le nom de bougounieri et la star Alimata Baldé. Au cours de cette année, Sira CISSE a joué aux cotés de Dycosh, le célèbre acteur et comédien français (aux plus de 200 000 followers), dans la série inédite Baber Shop créée par Canal + Afrique et diffusée depuis le 4 septembre 2017.

Sur le moyen terme, Sira souhaite jouer auprès des meilleurs acteurs du continent africain (surtout au Mali). Ce projet représente pour elle, un moyen de promouvoir le cinéma malien et africain dans le monde. À l'image de son père, Souleymane CISSE qui est un cinéaste et réalisateur engagé, Sira espère utiliser le cinéma pour faire passer un message de reforme vis-à-vis de la société malienne qui passe par de nombreuses crises internes et externes (la condition des femmes, les violences conjugales, la nécessité de remise en compte des jeunes africains qui ont assez de potentiel pour développer les territoires du sud).

Suivie sur sa page Facebook S'ra Cissé, par près de 3 000 followers, notre princesse de la ville des 3 caïmans n'a pas fini de nous surprendre au gré de ses projets et de ses rencontres à l'échelle française, africaine et internationale : de grandes choses sont à venir et cela devient chaque jour possible grâce à ses collaborateurs, sa famille, son staff et surtout ses fans et ses followers. Selon elle, les réseaux sociaux sont le script parfait pour atteindre une certaine visibilité car par essence, le cinéma contient une dimension virtuelle. C'est pour cette raison qu'elle est beaucoup présente sur les réseaux comme Facebook et Instagram, des outils indispensables à la réussite professionnelle de beaucoup de talents dans le cinéma français. Nous pouvons citer l'exemple de Dycosh avec lequel elle a récemment tourné une scène de Baber Shop : ce dernier est largement connu dans le milieu africain ainsi que dans la diaspora grâce à ses parodies sériées, diffusées sur sa page facebook, notamment l'épisode sur " LA SAPOLOGIE" qui atteindra bientôt les 5 millions de vues.

Selon elle, l’avenir du cinéma sera déterminé, d'une certaine manière, par les Technologies de l'Information et de la Communication. Avec un simple smart phone, aujourd’hui, un groupe d'amateur peut réalisé des scènes intenses à faire pâlir les plus grands réalisateurs et acteurs d'Hollywood. Ce qui l'a amené à nous confier, un de ses rêves lointains : celui de créer une école d'art cinématographique (adaptée aux besoins d'une génération trop pressée devant un film de plus de 1 h) car tout acteur ambitionne quelque part de terminé derrière l'autre coté de la caméra, celui des réalisateurs, des producteurs, des détenteurs d’entreprise de production ou tout simplement des enseignants pour les futures générations d'actrices et d'acteurs.

En effet, Sira nous confie que l’avènement de la réalité augmentée (l'exploitation de la 3D et bientôt l'arrivée de la 4 D), le piratage qui casse de plus en plus l'économie du secteur, les technologies offertes par les smart phones et les réseaux sociaux, entraînent un profond changement dans notre rapport avec le cinéma : par exemple nous avons tous songer à sortir nos smart phones pour les manipuler en pleine séance, même devant les scènes les plus palpitantes car nous nous disons que de toute façon nous pourrons regarder le film sur internet plus tard. Cela nous interpelle sur la nécessité d'une certaine reforme du secteur et de l'industrie cinématographique : c'est l'une des raisons pour lesquelles, il ne suffit plus de savoir bien jouer, il faut savoir bien vendre son image à travers les réseaux sociaux, être fidèle à une cause noble, faire de la politique tout en s'y éloignant avec mesure... Bref! Nos rapports aux technologies de l'information bouscule toutes les lignes car la vie virtuelle fais de nous tous des acteurs observés par d'autres acteurs (nos followers).

Souhaitons bon vent à notre petite malienne préférée qui veut être actrice de son destin et non sa spectatrice!

Soumaila Diakité

Social Média Manager chez Concept 4'part