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Grâce, figure audacieuse d'une diaspora qui ose le retour gagnant

5 janvier 2019

Un rapport récent de Inspire Afrika s'introduit par quelques commentaires recueillis auprès des femme et des hommes issus de la diaspora africaine. Appartenant à des pays ainsi qu'à des secteurs différents, nous allons nous contenter des témoignages de Yamousso THIAM-BERTHOD et de Souleymane KHOL sur la question du retour : « Le sujet du retour est d’une brûlante actualité. Il me semble que tout Africain a au fond de lui-même un attachement viscéral à son pays, à la terre de ses ancêtres. Souvent hélas, la réalité politique et/ou économique l’empêche de réaliser ce rêve ultime. Bien heureusement les choses sont en passe d’évoluer positivement dans plusieurs pays dont le mien, la Côte d’Ivoire. Il est vrai que le continent Africain est à la mode. Mais comme vous le savez, le continent Africain a 54 réalités. Il n’y a pas une seule Afrique, mais plusieurs Afriques. Les clichés, les pensées, les paradigmes ont évolué ; certains parlent même d’émergence, et l’eldorado ne serait plus en Occident...» Yamousso THIAM-BERTHOD, Fondatrice de la maison YUXE.

« Quand on est parti 18 ans hors du continent, on ne réfléchit plus comme un Africain. Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser que plus on est rationnel, moins on est enclin à sauter le pas et à oser le retour en Afrique. Le premier conseil que je donnerai c’est celui d’être un peu moins rationnel parce que l’Afrique est un continent irrationnel par essence. Cependant, ce sont les mêmes questions qui vous ont fait venir en Europe, qui doivent vous pousser à vous poser la question du retour.» Souleymane KHOL, VP Marketing Afrique et Océan Indien, AccorHotels.

Ce thème brûlant comme le souligne Yamousso, va nous permettre d'introduire notre échange avec Grace MBOUMBA, qui a osé le retour au Gabon après ses études supérieures en France. Une décision qui a finit par la placer au cœur de l'appareil gouvernemental de son pays. Battante et brillante, elle nous confie les secrets de son parcours réussi tout en finissant sur une touche qui laisse songeur, tout sujet de la diaspora africaine dans le monde.

Pouvez-vous vous présenter à nos chers lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?

Bonjour, je m'appelle Mboumba Grace Melissa, j'ai 29 ans et je suis de nationalité gabonaise

Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités ?

Je dirai :

  • persévérance parce que je n'abandonne jamais, je vais toujours au bout des choses quelque soit la difficulté.
  • réactive, car, toujours prête à rebondir quelque soit la situation,
  • rigoureuse,  pour la simple raison que j'aime le travail bien fait

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

J'ai obtenu un baccalauréat en Action et Communication Commerciale en 2009. Par la suite j'ai poursuivi mes études universitaires à l'IUT (Institut Universitaire de Technologie) de Limoges, parcours Techniques de Commercialisation. Après l'obtention de mon DUT (Diplôme Universitaire Technologique) en 2011, j'ai entamé ma 2ème année en AES (Administration Economique et Sociale) à l'Université de Limoges, pour obtenir 4 ans plus tard, mon Master 2 en Management des Collectivités Territoriales.

Après l’obtention de mon Master, je suis rentrée au Gabon en Août 2016. Durant le mois de janvier j'ai réussi le concours d'Inspecteur de la Jeunesse et des Sports, organisé par le Ministère de la Fonction Publique Gabonaise. Suite à cela j'ai suivi une formation de 2 ans à l'issu de laquelle j'ai obtenu le certificat d'aptitude à l'inspectorat de la jeunesse et des sports : j'ai fini parmi les meilleurs candidats de la promotion 2018.

En quoi consiste votre poste actuel?

L'Inspecteur de la Jeunesse et des Sports participe à :

  • la mise en œuvre et à l'évaluation des politiques publiques arrêtées par le Ministre,
  • l'inspection, le contrôle administratif, technique et pédagogique des organismes qui veillent à l'application de ses politiques,
  • la promotion des politiques éducatives pour la jeunesse,
  • la promotion des activités physiques et sportives,
  • l'accompagnement des mouvements de jeunesse (organisé sous forme associative), 
  • l'éducation populaire notamment dans le milieu sportif,
  • l'inspection des accueils collectifs des mineurs ainsi qu'à établissement d'activité physique et sportive,
Enfin, il définit les plans de contrôle de différents établissements et préside les jurys des concours thématiques organisés par la jeunesse.

À long terme quels sont vos projets?

Mon projet est de continuer dans le domaine de la recherche en faisant une thèse en STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives).

Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?

Les conseils que je peux leur donner c'est de toujours croire en leur rêve, de ne jamais abandonner quelques soient les difficultés, de toujours aller au bout de leurs entreprises.

Citez 3 bienfaits de l'entrepreneuriat pour l'Afrique et sa diaspora

Selon moi, l’entrepreneuriat concoure à :

  • la participation au développement du pays, 
  • la création des emplois, 
  • une plus grande autonomie des jeunes. 

Que pensez-vous du retour de la diaspora en Afrique ?

Vous savez, nous allons à l'étranger dans le but d'amasser de la connaissance afin de retourner chez nous pour appliquer ce que nous avons appris tout en tenant compte des réalités locales. Seulement à force de rester dans le pays d'accueil, il arrive que les objectifs changent, ce qui pousse beaucoup d'entre nous à rester là bas, privant par la même occasion l'Afrique de ses cerveaux et autant d'initiatives susceptibles de créer de la richesse sur le continent. Je pense que le retour de la diaspora, en tout cas celui du grand nombre est souhaitable pour l'avenir d'une Afrique dynamique. Trop de diplômés restent en Europe pour travailler comme des subalternes qui n'évolueront jamais alors qu'ils seraient utiles pour leurs pays d'origine, rien qu'à travers l'enseignement qui est un secteur porteur dans lequel les universités européennes commencent à investir ici, en Afrique : les personnes issues de la diaspora constituent pour ces universités, leurs partenaires et le peuple africain, de véritables médiatrices culturelles.

Toujours selon Souleymane KHOL dans le rapport Inspire Afrika «le niveau de formation est globalement plus bas en Afrique, c’est un fait. Forcément quand vous venez avec des profils assez pointus sur des postes importants, avec une expérience à l’internationale, vous avez plus de chance. Le Repat peut servir de passerelle entre le marché mature et le marché local. Ça permet d’accélérer la carrière. Concernant la rémunération, je suis parti d’un constat assez simple. Quand un expatrié blanc décidait de partir dans un pays du Sud, il était payé un certain montant parce qu’on considérait que son expertise n’existait pas sur son marché de destination. Donc ça avait un coût. A partir du moment où j’y allais pour la même expertise, le sujet devait être traité de la même manière : Si j’y vais pour la même expertise, c’est le même coût!»

Soumaïla Kotié Diakité

Rédacteur en chef chez www.arcareconcept.com

Social Média Manager chez Concept 4'part

Diplômé en Master des Projets Numériques (Université Toulouse II)

Maîtrise Administration Générale et Territoriale (Université de Limoges)

Maîtrise Management des Entreprises Sanitaires et Sociales (IAE de Limoges)

Arcare Concept - Votre Start-up de Communication

Téléphone : 06 65 57 09 87

E-mail : soumaila.diakite@gmail.com

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